Soir
Psaume 113
Alléluia ! Louez, serviteurs de l’Eternel, louez le nom de l’Eternel !
Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et à tout jamais !
Du soleil levant jusqu’à son couchant, que le nom de l’Eternel soit célébré
!
L’Eternel est élevé au-dessus de tous les peuples, sa gloire dépasse les
cieux.
Qui, comme l’Eternel, notre Dieu, réside dans les hauteurs,
Abaisse ses regards sur le ciel et sur la terre ?
Il redresse l’humble, couché dans la poussière, fait remonter le pauvre du
sein de l’abjection,
Pour le placer à côté des grands, à côté des grands de son peuple.
Il fait trôner dans la maison la femme stérile, devenue une mère heureuse
de [nombreux] fils. Alléluia !
Psaume 114
Quand Israël sortit de l’Egypte, la maison de Jacob du milieu d’un peuple à
la langue barbare,
Juda devint son sanctuaire, Israël, le domaine de son empire.
La mer le vit et se mit à fuir, le Jourdain retourna en arrière,
les montagnes bondirent comme des béliers, les collines comme des agneaux.
Qu’as-tu, ô mer, pour t’enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière ?
Montagnes, pourquoi bondissez-vous comme des béliers, et vous collines,
comme des agneaux ?
A l’aspect du Seigneur, tremble, ô terre, à l’aspect du Dieu de Jacob,
qui change le rocher en nappe d’eau, le granit en sources jaillissantes!
Psaume 115
Non pour nous, Eternel, non pour nous, mais pour faire honneur à ton nom,
[donne cours] à ta bonté et à ta bienveillance.
Pourquoi les peuples diraient-ils : "Où donc est leur Dieu ?"
Or notre Dieu est dans les cieux, il accomplit toutes ses volontés.
Leurs idoles sont d’argent et d’or, œuvre de mains humaines.
Elles ont une bouche et ne parlent point, des yeux, et elles ne voient pas
;
Elles ont des oreilles et elles n’entendent pas, des narines, et elles
n’ont point d’odorat.
Malgré leurs mains, elles n’ont pas le sens du toucher, malgré leurs pieds,
elles ne sauraient marcher ; aucun son ne s’échappe de leur gosier.
Puissent leur ressembler ceux qui les confectionnent, tous ceux qui leur
témoignent de la confiance !
Israël, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.
Maison d’Aaron, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.
Vous, adorateurs de l’Eternel, confiez-vous à lui ! Il est leur aide et
leur bouclier.
L’Eternel se souvient de nous pour nous bénir ; qu’il bénisse la maison
d’Israël, qu’il bénisse la maison d’Aaron !
Qu’il bénisse ceux qui le révèrent, les petits ainsi que les grands !
Que l’Eternel multiplie [ses bontés] pour vous, pour vous et pour vos
enfants !
Soyez bénis par l’Eternel, qui a créé le ciel et la terre !
Les cieux, oui, les cieux sont à l’Eternel, mais la terre, il l’a octroyée
aux fils de l’homme.
Ce ne sont pas les morts qui loueront le Seigneur, ni aucun de ceux qui
sont descendus dans l’empire du silence,
tandis que nous, nous bénissons l’Eternel, maintenant et à tout jamais.
Alléluia !
Psaume 116
J’aime que l’Eternel écoute ma voix, mes supplications,
qu’il incline son oreille vers moi, alors que je l’invoque chaque jour de
ma vie.
Les liens de la mort m’avaient enveloppé, les angoisses du Cheol m’avaient
étreint ; j’avais éprouvé détresse et douleurs.
Mais j’ai invoqué le nom du Seigneur : "Ah ! de grâce, Seigneur, sauve
mon âme !"
Clément est l’Eternel et juste, notre Dieu est compatissant.
L’Eternel protège les simples ; j’étais abaissé, et il m’a porté secours.
Reviens, ô mon âme, à ta quiétude, car l’Eternel te comble de ses
bienfaits.
Oui, tu as préservé mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de
la chute.
Je circulerai devant le Seigneur, dans les terres des vivants.
Je suis plein de foi quand je parle, si humilié que je puisse être.
[Pourtant] j’avais dit dans ma précipitation : "Tout dans l’homme est
trompeur !"
Que ferai-je pour l’Eternel en retour de toutes ses bontés pour moi ?
Je lèverai la coupe du salut, et proclamerai le nom de l’Eternel.
Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son
peuple.
Une chose précieuse aux regards de l’Eternel, c’est la mort de ses pieux
serviteurs.
Oh ! grâce, Seigneur, car je suis ton serviteur, je suis ton serviteur,
fils de ta servante: puisses-tu dénouer mes liens!
A toi, j’offrirai un sacrifice de reconnaissance, et je proclamerai le nom
du Seigneur.
Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son
peuple,
dans les parvis de la maison de l’Eternel, dans ton enceinte, ô Jérusalem.
Alléluia !
Psaume 117
Louez l’Eternel, vous tous, ô peuples, glorifiez-le, vous toutes, ô nations
!
Car immense est sa bonté en notre faveur, la bienveillance de l’Eternel
demeure à jamais. Alléluia !
Psaume 118
Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce est éternelle.
Qu’ainsi donc dise Israël, car sa grâce est éternelle ;
Qu’ainsi dise la maison d’Aaron, car sa grâce est éternelle ;
Qu’ainsi disent ceux qui révèrent le Seigneur, car sa grâce est éternelle.
Du fond de ma détresse j’ai invoqué l’Eternel : il m’a répondu [en me
mettant] au large.
L’Eternel est avec moi, je ne crains rien : les hommes, que pourraient-ils
contre moi ?
L’Eternel est pour moi, avec ceux qui m’assistent ; aussi me repaîtrai-je
de la vue de mes haïsseurs.
Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les
hommes.
Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les
grands.
Que tous les peuples m’enveloppent : au nom du Seigneur, je les taille en
pièces.
Qu’ils m’entourent, qu’ils me cernent de toutes parts : au nom du Seigneur,
je les taille en pièces.
Qu’ils m’entourent comme des abeilles, soient brûlants comme un feu de
broussailles : au nom du Seigneur, je les taille en pièces.
On m’a violemment poussé pour me faire tomber, mais l’Eternel m’a prêté
assistance.
Il est ma force et ma gloire, l’Eternel il a été un sauveur pour moi.
Le son des chants de joie et de salut [retentit] dans les tentes des justes
: la droite de l’Eternel procure la victoire.
La droite de l’Eternel est sublime : la droite de l’Eternel procure la
victoire.
Je ne mourrai point, mais je vivrai, pour proclamer les œuvres du Seigneur.
Dieu m’avait durement éprouvé, mais il ne m’a point livré en proie à la
mort.
Ouvrez-moi les portes du salut, je veux les franchir, rendre hommage au
Seigneur.
Voici la porte de l’Eternel, les justes la franchiront !
Je te rends grâce pour m’avoir exaucé, tu as été mon sauveur.
La pierre qu’ont dédaignée les architectes, elle est devenue la plus
précieuse des pierres d’angle.
C’est l’Eternel qui l’a voulu ainsi, cela paraît merveilleux à nos yeux.
Ce jour, le Seigneur l’a préparé, consacrons-le par notre joie, par notre
allégresse.
De grâce, Eternel, secours-nous ; de grâce, Eternel, donne-nous le succès.
Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel ! nous vous saluons du fond
de la maison de l’Eternel.
L’Eternel est le Dieu tout-puissant, il nous éclaire de sa lumière.
Attachez la victime par des liens tout contre les angles de l’autel.
Tu es mon Dieu, je te rends hommage, mon Dieu, je veux t’exalter.
Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce dure
éternellement.
Exode chapitres 6 à 11
L’Éternel dit à Moïse : "C'est à présent que tu seras témoin de ce que
je veux faire à Pharaon. Forcé par une main puissante, il les laissera partir ;
d'une main puissante, lui-même les renverra de son pays."
Dieu adressa la parole à Moïse, en disant : "Je suis l'Éternel.
J'ai apparu à Abraham, à Isaac, à Jacob, comme Divinité souveraine ; ce
n'est pas en ma qualité d'Étre immuable que je me suis manifesté à eux.
De plus, j'avais établi mon alliance avec eux en leur faisant don du pays
de Canaan, cette terre de leurs pérégrinations où ils vécurent étrangers
et enfin, j'ai entendu les gémissements des enfants d'Israël, asservis par
les Égyptiens et je me suis souvenu de mon alliance.
Donc, parle ainsi aux enfants d'Israël : ‘Je suis l'Éternel ! Je veux vous
soustraire aux tribulations de l'Égypte et vous délivrer de sa servitude ; et
je vous affranchirai avec un bras étendu, à l'aide de châtiments terribles.
Je vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre Dieu ; et vous
reconnaîtrez que moi, l'Éternel, je suis votre Dieu, moi qui vous aurai
soustraits aux tribulations de l'Égypte.
Puis, je vous introduirai dans la contrée que j'ai solennellement promise à
Abraham, à Isaac et à Jacob ; je vous la donnerai comme possession héréditaire,
moi l'Éternel.’ "
Moïse redit ces paroles aux enfants d'Israël mais ils ne l'écoutèrent
point, ayant l'esprit oppressé par une dure servitude.
L'Éternel parla à Moïse en ces termes :
"Va, dis à Pharaon, roi d'Égypte, qu'il laisse partir de son pays les
enfants d'Israël."
Mais Moïse s'exprima ainsi devant l'Éternel : "Quoi ! les enfants
d'Israël ne m'ont pas écouté et Pharaon m'écouterait, moi qui ai la parole
embarrassée !"
Alors l'Éternel parla à Moïse et à Aaron ; il leur donna des ordres pour
les enfants d'Israël et pour Pharaon, roi d'Égypte, afin de faire sortir les
enfants d'Israël du pays d'Égypte.
Voici les souches de leur famille paternelle. Fils de Ruben, premier-né
d'Israël : Hanoc, Pallou, Heçrôn et Karmi. Telles sont les familles de Ruben.
Fils de Siméon : Yemouel, Yamîn, Ohad, Yakhin, Çôhar et Chaoul, fils de la
Cananéenne. Telles sont les familles de Siméon.
Et voici les noms des fils de Lévi, selon leur ordre de naissance : Gerson,
Kehath, Merari. La durée de la vie de Lévi fut de cent trente-sept ans.
Fils de Gerson : Libni et Chimi, avec leurs familles.
Fils de Kehath: Amram, Yiçhar, Hébrôn et Ouzziel. Les années de la vie de
Kehath : cent trente-trois ans.
Fils de Merari: Mahli et Mouchi. Ce sont là les familles lévitiques selon
leur filiation.
Amram choisit Jocabed, sa tante, pour épouse ; elle lui enfanta Aaron et Moïse.
Les années de la vie d'Amram : cent trente-sept ans.
Fils de Yiçhar : Coré, Néfeg et Zikri.
Fils d'Ouzziel : Michaël, Elçafân et Sithri.
Aaron choisit pour épouse Élichéba, fille d'Amminadab, sœur de Nahchôn;
elle lui enfanta Nadab et Abihou, Éléazar et Ithamar.
Fils de Coré : Assir, Elkana et Abiasaf. Telles sont les familles des
Coréites.
Quant à Éléazar, fils d'Aaron, il choisit pour femme une des filles de
Poutïel et elle lui enfanta Phinéas. Telles sont les souches paternelles des
Lévites, selon leurs familles.
C'est ce même Aaron, ce même Moïse, à qui Dieu dit : "Faites sortir
les enfants d'Israël du pays d'Égypte, selon leurs légions."
Ce sont eux qui parlèrent à Pharaon, roi d'Égypte, à l'effet de conduire
hors d'Égypte les enfants d'Israël ; savoir, Moïse et Aaron.
Or, le jour où l'Éternel avait parlé à Moïse, dans le pays d'Égypte.
L'Éternel avait parlé ainsi à Moïse : "Je suis l'Éternel ! Transmets à
Pharaon, roi d'Égypte, tout ce que je te dirai."
Et Moïse avait dit devant l'Éternel : "Certes, j'ai la parole
embarrassée, comment donc Pharaon m'écouterait-il ? "
Alors l'Éternel dit à Moïse "Regarde ! je fais de toi un dieu à
l'égard de Pharaon et Aaron ton frère sera ton prophète.
Toi, tu diras tout ce que je t'aurai ordonné et Aaron, ton frère, parlera à
Pharaon pour qu'il renvoie les Israélites de son pays.
Pour moi, j'endurcirai le cœur de Pharaon et je multiplierai mes signes et
mes preuves de puissance dans le pays d'Égypte.
Pharaon ne vous écoutera pas, mais j'imposerai ma main sur l'Égypte et je
ferai sortir mes légions, les Israélites mon peuple, du pays d'Égypte, après
une vindicte éclatante.
Et les Égyptiens reconnaîtront que je suis l'Éternel, lorsque j'étendrai ma
main sur eux et que je ferai sortir du milieu d'eux les enfants d'Israël."
Moïse et Aaron obéirent comme l'Éternel leur avait enjoint, ainsi
firent-ils.
Or, Moïse était âgé de quatre-vingts ans et Aaron de quatre-vingt-trois
ans, lorsqu'ils parlèrent à Pharaon.
L'Éternel parla à Moïse et à Aaron en ces termes :
"Lorsque Pharaon vous dira : ‘Produisez une preuve de votre mission’,
tu diras à Aaron : ‘Prends ta verge et jette-la devant Pharaon, qu'elle
devienne serpent !’"
Moïse et Aaron se rendirent chez Pharaon et firent exactement comme l'avait
prescrit le Seigneur. Aaron jeta sa verge en présence de Pharaon et de ses
serviteurs et elle devint serpent.
Pharaon, de son côté, manda les experts et les magiciens ; et les devins de
l'Égypte en firent autant par leurs prestiges.
Ils jetèrent chacun leurs verges et elles se transformèrent en serpent,
mais la verge d'Aaron engloutit les leurs.
Le cœur de Pharaon persista et il ne leur céda point, ainsi que l'avait
prédit l'Éternel.
L'Éternel dit à Moïse : "Le cœur de Pharaon est opiniâtre, il refuse
de laisser partir le peuple.
Va trouver Pharaon le matin, comme il se dirigera vers les eaux ; tu te
tiendras sur son passage, au bord du fleuve et cette verge qui a été changée en
serpent, tu l'auras à la main.
Et tu lui diras : ‘L'Éternel, Divinité des Hébreux, m'avait délégué vers
toi pour te dire : Renvoie mon peuple et qu'il m'adore au désert ; or, tu n'as
pas obéi jusqu'à présent.
Ainsi parle l'Éternel : Voici qui t'apprendra que je suis l'Éternel ! Je
vais frapper, de cette verge que j'ai à la main, les eaux du fleuve et elles se
convertiront en sang.
Les poissons du fleuve périront et le fleuve deviendra infect et les
Égyptiens renonceront à boire de ses eaux.’ "
L'Éternel dit à Moïse : "Parle ainsi à Aaron : ‘Prends ta verge,
dirige ta main sur les eaux des Égyptiens, sur leurs fleuves, sur leurs canaux,
sur leurs lacs, sur tous leurs réservoirs, et elles deviendront du sang et il
n'y aura que du sang dans tout le pays d'Égypte, même dans les vaisseaux de
bois et de pierre.’ "
Moïse et Aaron agirent ainsi qu'avait ordonné l'Éternel : Aaron leva la
verge, frappa les eaux du fleuve à la vue de Pharaon et de ses serviteurs et
toutes les eaux du fleuve se changèrent en sang.
Les poissons du fleuve moururent, le fleuve devint infect et les Égyptiens
ne purent boire de ses eaux. Il n'y eut que du sang dans tout le pays d'Égypte.
Mais, comme les devins de l'Égypte en faisaient autant par leurs prestiges,
le cœur de Pharaon persista et il ne leur céda point, selon ce qu'avait prédit
l'Éternel.
Pharaon s'en retourna et rentra dans sa demeure, sans se préoccuper non
plus de ce prodige.
Tous les Égyptiens creusèrent dans le voisinage du fleuve, pour trouver de
l'eau à boire ; car ils ne pouvaient boire de l'eau du fleuve.
Sept jours pleins s'écoulèrent après que l'Éternel eut frappé le fleuve.
Alors l'Éternel dit à Moïse "Va trouver Pharaon et lui dis : ‘Renvoie
mon peuple, qu'il puisse m'adorer.
Si tu refuses de le renvoyer, je m'apprête à infester de grenouilles tout
ton territoire.
Le fleuve regorgera de grenouilles, elles en sortiront pour envahir ta
demeure et la chambre où tu reposes et jusqu'à ton lit ; les demeures de tes
serviteurs, celles de ton peuple et tes fours et tes pétrins.
Toi-même et ton peuple et tous tes serviteurs, les grenouilles vous
assailliront.’ "
L’Éternel dit à Moïse : "Parle ainsi à Aaron : ‘Dirige ta main, avec
ta verge, sur les fleuves, sur les canaux, sur les lacs ; et suscite les
grenouilles sur le pays d'Égypte.’ "
Aaron dirigea sa main sur les eaux de l'Égypte ; les grenouilles montèrent
et envahirent le pays d'Égypte.
Autant en firent les devins par leurs enchantements ils suscitèrent des
grenouilles sur le pays d'Égypte.
Pharaon manda Moïse et Aaron et leur dit : "Sollicitez l'Éternel, pour
qu'il écarte les grenouilles de moi et de mon peuple ; je laisserai partir le
peuple hébreu, pour qu'il sacrifie à l'Éternel."
Moïse répondit à Pharaon : "Prends cet avantage sur moi, de me dire
quand je dois demander pour toi, tes serviteurs et ton peuple, que les
grenouilles se retirent de toi et de tes demeures, qu'elles restent seulement
dans le fleuve."
Il repartit : "Dès demain." Moïse reprit : "Soit fait selon
ta parole, afin que tu saches que nul n'égale l'Éternel notre Dieu.
Oui, les grenouilles se retireront de toi et de tes demeures, de tes
serviteurs et de ton peuple : elles seront reléguées dans, le fleuve."
Moïse et Aaron étant sortis de chez Pharaon, Moïse implora le Seigneur au
sujet des grenouilles qu'il avait envoyées contre Pharaon
et le Seigneur agit selon la parole de Moïse: les grenouilles périrent dans
les maisons, dans les fermes et dans les champs.
On les entassa par monceaux ; le pays en était infecté.
Mais Pharaon, se voyant de nouveau à l'aise, appesantit son cœur et ne leur
obéit point, ainsi que l'avait prédit l'Éternel.
L'Éternel dit à Moïse "Parle ainsi à Aaron : ‘Étends ta verge et
frappe la poussière de la terre, elle se changera en vermine dans tout le pays
d'Égypte.’ "
Ils obéirent : Aaron étendit sa main armée de la verge, frappa la poussière
de la terre et la vermine couvrit hommes et bêtes ; toute la poussière de la
terre se transforma en vermine, par tout le pays d'Égypte.
Les devins essayèrent à leur tour, par leurs enchantements, de faire
disparaître la vermine, mais ils ne purent : la vermine resta sur les hommes et
sur le bétail.
Les devins dirent à Pharaon : "Le doigt de Dieu est là !" Mais le
cœur de Pharaon persista et il ne les écouta point, ainsi que l'avait dit
l'Éternel.
L'Éternel dit à Moïse : "Demain, de bon matin, présente-toi devant
Pharaon, car il se dirigera vers les eaux et dis-lui : ‘Ainsi parle l'Éternel :
Renvoie mon peuple pour qu'il m'adore !
Que si tu ne renvoies pas mon peuple, moi je susciterai contre toi et tes
serviteurs et ton peuple et tes maisons, les animaux malfaisants ; les maisons
des Égyptiens seront envahies par eux, comme aussi la contrée où ils demeurent.
Je distinguerai, en cette occurrence, la province de Gessen où réside mon
peuple, en ce qu'il n'y paraîtra point d'animaux malfaisants afin que tu saches
que moi, l'Éternel, je suis au milieu de cette province.
Oui, je ferai une séparation salutaire entre mon peuple et le tien ; c'est
à demain qu'est réservé ce prodige.’ "
Ainsi fit l'Éternel. Un formidable essaim d'animaux pénétra dans la demeure
de Pharaon et dans celles de ses serviteurs ; dans tout le pays d'Égypte, la
terre était infestée par eux.
Pharaon manda Moïse et Aaron et dit : "Allez sacrifier à votre Dieu
dans le pays."
Moïse répondit : "Il ne convient pas d'agir ainsi, car c'est la
terreur de l'Égypte que nous devons immoler à l'Éternel notre Dieu. Or, nous
immolerions sous leurs yeux la terreur des Égyptiens et ils ne nous
lapideraient point !
C'est à trois journées de chemin dans le désert que nous voulons aller et
nous y sacrifierons à l'Éternel notre Dieu selon ce qu'il nous enjoindra."
Pharaon reprit : "Je vous laisserai partir, pour sacrifier à l'Éternel
votre Dieu dans le désert ; toutefois, gardez-vous d'aller trop loin. Intercédez
pour moi."
Moïse répondit : "Sitôt que je t'aurai quitté, je vais intercéder
auprès de l'Éternel et les animaux malfaisants se retireront de Pharaon, de ses
serviteurs et de son peuple, dès demain. Du moins, que Pharaon cesse de se
jouer de nous, en ne laissant pas le peuple partir pour sacrifier à
l'Éternel."
Sorti de chez Pharaon, Moïse implora le Seigneur.
Le Seigneur accomplit la parole de Moïse et il éloigna les animaux
malfaisants de Pharaon, de ses serviteurs et de son peuple ; il n'en demeura
pas un.
Mais Pharaon s'opiniâtra cette fois encore et il ne laissa point, partir le
peuple.
L’Éternel dit à Moïse : "Rends-toi chez Pharaon et dis-lui : ‘Ainsi a
parlé l'Éternel, Dieu des Hébreux : Renvoie mon peuple pour qu'il m'adore.
Que si tu te refuses à le renvoyer, si tu persistes à le retenir,
Voici : la main de l'Éternel se manifestera sur ton bétail qui est aux
champs, chevaux, ânes, chameaux, gros et menu bétail, par une mortalité très
grave.
Mais l'Éternel distinguera entre le bétail d'Israël et le bétail de Misraïm
et rien ne périra de ce qui est aux enfants d'Israël.’ "
L'Éternel fixa le jour en disant : "C'est demain que l'Éternel
exécutera cette chose dans le pays."
Et l'Éternel exécuta la chose le lendemain ; et tout le bétail des Égyptiens
périt et du bétail des Israélites il ne périt pas une bête.
Pharaon fit vérifier et de fait, pas un animal n'était mort du bétail des
Israélites. Cependant le cœur de Pharaon s'obstina et il ne renvoya point le
peuple.
L'Éternel dit à Moïse et à Aaron : "Prenez chacun une poignée de suie
de fournaise ; et que Moïse la lance vers le ciel, à la vue de Pharaon.
Elle s'étendra en poussière sur tout le pays d'Égypte et elle s'attachera
aux hommes et aux animaux, éclatant en éruption pustuleuse par tout le pays
d'Égypte."
Ils prirent la suie de fournaise, se présentèrent devant Pharaon et Moïse
la lança vers le ciel ; et elle devint une éruption pustuleuse, qui se
développa sur les hommes et sur les animaux.
Les devins ne purent lutter contre Moïse, à cause de l'éruption car elle
les avait frappés eux-mêmes avec toute l'Égypte.
Mais le Seigneur endurcit le cœur de Pharaon et il ne céda point, ainsi que
le Seigneur l'avait dit à Moïse.
L'Éternel dit à Moïse : "Demain, de bonne heure, présente-toi, devant
Pharaon et dis-lui : ‘Ainsi parle l'Éternel, Dieu des Hébreux : Renvoie mon
peuple pour qu'il m'adore !
Car, pour le coup, je déchaînerai tous mes fléaux contre toi-même, contre
tes serviteurs, contre ton peuple, afin que tu saches que nul ne m'égale sur toute
la terre.
Si à présent j'eusse étendu ma main et fait sévir, sur toi et sur ton
peuple, la mortalité, tu aurais disparu de la terre !
Mais voici pourquoi je t'ai laissé vivre pour te faire voir ma puissance et
pour glorifier mon nom dans le monde.
Tu persistes à t'élever contre mon peuple, en ne le laissant point partir :
Eh bien ! moi, je ferai pleuvoir demain, à pareille heure, une grêle très
intense, telle qu'il n'y en aura pas eu de semblable dans l'Égypte depuis son
origine jusqu'à ce jour.
Donc, fais rassembler ton bétail et tout ce que tu as dans les champs. Tout
homme ou animal qui se trouvera dans les champs et ne sera pas rentré dans les
maisons, sera atteint de la grêle et périra.’ "
Ceux des serviteurs de Pharaon qui révéraient la parole du Seigneur mirent
à couvert leurs gens et leur bétail dans leurs maisons
mais ceux qui ne tinrent pas compte de la parole du Seigneur laissèrent
leurs gens et leur bétail aux champs.
L'Éternel dit à Moïse : "Dirige ta main vers le ciel et que la grêle
éclate dans tout le pays d'Égypte, sur les hommes, sur les bestiaux, sur toute
l'herbe des champs dans le pays d'Égypte."
Moïse dirigea sa verge vers le ciel et le Seigneur produisit des tonnerres
et de la grêle, des feux s'élancèrent sur le sol et le Seigneur fit pleuvoir la
grêle sur le pays d'Égypte.
C'était une grêle et un feu tourbillonnant au milieu de la grêle ; c'était
effroyable, rien de pareil n'était arrivé dans tout le pays des Égyptiens
depuis qu'ils formaient une nation.
La grêle frappa, dans tout le pays d'Égypte, tout ce qui était dans les
champs, depuis l'homme jusqu'à la bête ; toute herbe des champs fut abattue par
la grêle et tout arbre des champs brisé.
La seule province de Gessen, où habitaient les enfants d'Israël, fut
exempte de la grêle.
Pharaon fit appeler Moïse et Aaron et leur dit : "J'ai péché, je le
vois à cette heure : l'Éternel est juste et c'est moi et mon peuple qui sommes
coupables.
Implorez l'Éternel pour qu'il mette un terme à ces tonnerres célestes et à
cette grêle ; alors je vous laisserai partir et vous n'éprouverez plus de
retards."
Moïse lui répondit : "Au Moment où je quitterai la ville, j'étendrai
mes mains vers l'Éternel, les tonnerres cesseront et la grêle ne se produira
plus, afin que tu saches que la terre est à l'Éternel.
Mais toi et tes serviteurs, je sais que vous ne rendrez pas encore hommage
au Dieu éternel."
Or, le lin et l'orge avaient été abattus, parce que l'orge était en épi et
le lin en fleur ;
Mais le froment et l'épeautre n'avaient point souffert, parce qu'ils sont
tardifs.
Moïse, étant sorti de chez Pharaon, hors de la ville, étendit les mains
vers le Seigneur ; et tonnerres et grêle disparurent et la pluie ne s'épancha
point sur la terre.
Pharaon, se voyant délivré de la pluie, de la grêle et des tonnerres,
recommença à pécher et endurcit son cœur, lui et ses serviteurs.
Et Pharaon persista à ne pas renvoyer les enfants d'Israël, comme l’Éternel
l'avait annoncé par l'organe de Moïse.
L'Éternel dit à Moïse : "Rends-toi chez Pharaon ; car moi-même j'ai
appesanti son cœur et celui de ses serviteurs, à dessein d'opérer tous ces
prodiges autour de lui
et afin que tu racontes à ton fils, à ton petit-fils, ce que j'ai fait aux
Égyptiens et les merveilles que j'ai opérées contre eux; vous reconnaîtrez
ainsi que je suis l'Éternel."
Moïse et Aaron se rendirent chez Pharaon et lui dirent "Ainsi parle
l'Éternel, Dieu des Hébreux : ‘Jusqu'à quand refuseras-tu de fléchir devant moi
? Laisse partir mon peuple, pour qu'il m'adore !
Que si tu refuses de laisser partir mon peuple, je susciterai demain des
sauterelles dans ton territoire.
Elles déroberont la vue de la terre et l'on ne pourra plus apercevoir la
terre ; elles anéantiront le reste des ressources que vous a laissées la grêle,
elles dévoreront toutes les plantes qui croissent pour vous dans les champs.
Elles rempliront tes maisons et les maisons de tous tes serviteurs et
celles de toute l'Égypte : telles n'en virent point tes aïeux, ni les pères de
tes aïeux, depuis le jour où ils occupèrent le pays jusqu'à ce jour.’ " Et
il se retira et sortit de devant Pharaon.
Les serviteurs de Pharaon lui dirent : "Combien de temps celui-ci nous
portera-t-il malheur ? Laisse partir ces hommes, qu'ils servent l'Éternel leur
Dieu : ignores-tu encore que l'Égypte est ruinée ?"
Moïse et Aaron furent rappelés auprès de Pharaon, qui leur dit :
"Allez servir l'Éternel votre Dieu ; quels sont ceux qui iront ?"
Moïse répondit : "Nous irons jeunes gens et vieillards ; nous irons
avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos bœufs, car nous avons à
fêter l'Éternel."
Il leur répliqua : "Ainsi soit l'Éternel avec vous, comme je compte
vous laisser partir avec vos enfants ! Voyez comme vos intentions sont
mauvaises !
Non pas !... Allez, je vous prie, vous autres hommes et servez l'Éternel,
puisque c'est là ce que vous désirez." Et on les chassa de devant Pharaon.
L'Éternel dit à Moïse." Étends ta main sur le pays d'Égypte pour les
sauterelles, afin qu'elles envahissent le pays d'Égypte et qu'elles dévorent
tout l'herbage de la terre, tout ce qu'a épargné la grêle."
Moïse étendit sa verge sur le pays d'Égypte ; alors l'Éternel dirigea un
vent d'est sur le pays tout ce jour-là, puis toute la nuit. Le matin venu, le
vent d'est avait amené les sauterelles.
Elles se répandirent, les sauterelles, par tout le pays d'Égypte et elles
s'abattirent sur tout le territoire égyptien. C'était prodigieux : pareille
quantité de sauterelles ne s'était pas encore vue, pareille quantité ne devait
plus se voir.
Elles dérobèrent si complètement la vue du sol, qu'il en fut obscurci ;
elles dévorèrent tout l'herbage de la terre : et tous les fruits d'arbre,
épargnés par la grêle et il ne resta plus de verdure soit aux arbres, soit en
herbe des champs, dans tout le pays d'Égypte.
Pharaon, en toute hâte, manda Moïse et Aaron et leur dit : "J'ai péché
contre l'Éternel votre Dieu et contre vous.
Eh bien ! De grâce, pardonnez ma faute, cette fois seulement et suppliez
l'Éternel votre Dieu qu'il me délivre, à tout prix, de ce fléau."
Moïse se retira de chez Pharaon et sollicita le Seigneur.
Et le Seigneur fit tourner le vent, qui souffla de l'ouest avec une grande
violence, emporta les sauterelles et les noya dans la mer des joncs : il ne
resta plus une sauterelle sur tout le territoire de l'Égypte.
Mais l'Éternel endurcit le cœur de Pharaon et il ne renvoya pas les enfants
d'Israël.
L'Éternel dit à Moïse : "Dirige ta main vers le ciel et des ténèbres
se répandront sur le pays d'Égypte, des ténèbres opaques."
Moïse dirigea sa main vers le ciel et d'épaisses ténèbres couvrirent tout
le pays d'Égypte, durant trois jours.
On ne se voyait pas l'un l'autre et nul ne se leva de sa place, durant
trois jours mais tous les enfants d'Israël jouissaient de la lumière dans leurs
demeures.
Pharaon manda Moïse et dit : "Partez, adorez l'Éternel ; seulement,
que votre menu et votre gros bétail demeurent, mais vos enfants peuvent vous
suivre."
Moïse répondit : "Toi-même, tu nous donneras des victimes et des
holocaustes pour les offrir à l'Éternel notre Dieu
et notre bétail ne nous suivra pas moins; il n'en restera pas ici un ongle,
car nous devons en prendre pour sacrifier à l'Éternel notre Dieu; or, nous ne
saurons de quoi lui faire hommage que lorsque nous serons arrivés."
Mais l'Éternel endurcit le cœur de Pharaon, qui ne consentit point à les
laisser partir.
Pharaon dit à Moïse : "Sors de devant moi ! Garde-toi de reparaître à
ma vue, car, le jour où tu verras mon visage, tu mourras !"
Moïse repartit : " Tu as bien dit. Je ne reverrai plus ton
visage."
Psaume 136
Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce est éternelle.
Rendez hommage au Dieu des dieux, car sa grâce est éternelle.
Rendez hommage au Maître des maîtres, car sa grâce est éternelle ;
A Celui qui accomplit, lui seul, de grandes merveilles, car sa grâce est
éternelle ;
A Celui qui fit les cieux avec sagesse, car sa grâce est éternelle ;
A Celui qui étendit la terre par-dessus les eaux, car sa grâce est
éternelle ;
A Celui qui créa les grands luminaires, car sa grâce est éternelle ;
Le soleil pour régner le jour, car sa grâce est éternelle ;
La lune et les étoiles pour régner la nuit, car sa grâce est éternelle ;
A Celui qui frappa les Egyptiens dans leurs premiers-nés, car sa grâce est
éternelle ;
Et fit sortir Israël du milieu d’eux, car sa grâce est éternelle ;
Avec une main puissante et un bras étendu, car sa grâce est éternelle ;
A Celui qui fendit en deux la mer des Joncs, car sa grâce est éternelle ;
La fit traverser à Israël, car sa grâce est éternelle ;
Et précipita Pharaon et son armée dans ses flots, car sa grâce est
éternelle ;
A Celui qui dirigea son peuple dans le désert, car sa grâce est éternelle ;
A Celui qui vainquit de grands rois, car sa grâce est éternelle ;
Et fit périr de puissants souverains, car sa grâce est éternelle ;
Sihon, roi des Amorréens, car sa grâce est éternelle ;
Et Og, roi du Basan, car sa grâce est éternelle ;
Pour donner leur pays en héritage, car sa grâce est éternelle ;
En héritage à Israël, son serviteur, car sa grâce est éternelle ;
A Celui, qui, dans notre abaissement, se souvint de nous, car sa grâce est
éternelle ;
Et nous délivra de nos adversaires, car sa grâce est éternelle.
Il donne du pain à toute créature, car sa grâce est éternelle.
Rendez hommage au Dieu du Ciel, car sa grâce est éternelle.
MATIN
(pour le 1er
et pour le 7ème jour de Pessa’h)
1 Chroniques 16.8-36
Rendez hommage à l’Eternel, proclamez son nom, Publiez parmi les nations
ses hauts faits.
Chantez, en son honneur, célébrez-le, Entretenez-vous de toutes ses
merveilles.
Glorifiez-vous de son saint nom ; Que le cœur de ceux qui recherchent
l’Eternel soit en joie !
Mettez-vous en quête de l’Eternel et de sa puissance, Aspirez constamment à
jouir de sa présence.
Souvenez-vous des merveilles qu’il a opérées, De ses prodiges et des arrêts
sortis de sa bouche,
Vous, ô postérité d’Israël, son serviteur, Fils de Jacob, ses élus !
Il est, lui, l’Eternel, notre Dieu ; Ses jugements s’étendent à toute la
terre.
Rappelez-vous éternellement son alliance, Le pacte qu’il a promulgué pour
mille générations,
Qu’il a conclu avec Abraham, Qu’il a fait par serment avec Isaac.
Il l’a érigé en loi pour Jacob, En contrat immuable pour Israël.
"C’est à toi, disait-il, que je donnerai le pays de Canaan Comme un
lot héréditaire,
Quoique vous soyez encore en petit nombre, Et à peine établis comme
étrangers dans ce pays."
Puis ils se mirent à errer de nation en nation, D’un royaume vers un autre
peuple.
Il ne permit à personne de les opprimer, Et à cause d’eux il châtia des
rois :
"Ne touchez pas à mes oints, Ne faites pas de mal à mes prophètes !"
Chantez à l’Eternel, toute la terre, Publiez de jour en jour son secours.
Proclamez parmi les peuples sa gloire, Parmi toutes les nations, ses merveilles,
Car grand est l’Eternel et infiniment digne de louanges ; Il est redoutable
plus que toutes les divinités.
Car tous les dieux des nations sont de vaines idoles, Mais l’Éternel est
l’auteur des cieux.
Majesté et splendeur forment son avant-garde, Force et magnificence
emplissent sa résidence.
Célébrez l’Eternel, groupes de nations, Célébrez sa gloire et sa puissance ;
Rendez hommage au nom glorieux de l’Eternel, Apportez des offrandes et
présentez-vous devant Lui ; Prosternez-vous devant l’Eternel en un saint
apparat.
Que toute la terre tremble devant lui ! [Grâce à lui], l’univers est stable
et ne vacille point.
Que les cieux se réjouissent, Que la terre soit dans l’allégresse, Qu’on
dise parmi les peuples : "L’Eternel est roi !"
Que la mer gronde avec ce qu’elle contient, Que les champs éclatent en
transports, avec tout ce qui les couvre !
Qu’en même temps les arbres de la forêt résonnent joyeusement, A l’approche
de l’Eternel ! Car il vient pour juger la terre.
Rendez hommage à l’Eternel, car il est bon, Car sa grâce dure à jamais.
Dites : "Viens à notre secours, Dieu de notre salut, Rassemble-nous et
délivre-nous d’entre les nations, Pour que nous rendions hommage à ton saint
nom, Et célébrions tes louanges.
Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, D’éternité en éternité !" Et le
peuple tout entier dit : "Amen et louange à l’Eternel !"
Psaume 113
Alléluia !
Louez, serviteurs de l’Eternel, louez le nom de l’Eternel !
Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et à tout jamais !
Du soleil levant jusqu’à son couchant, que le nom de l’Eternel soit célébré
!
L’Eternel est élevé au-dessus de tous les peuples, sa gloire dépasse les
cieux.
Qui, comme l’Eternel, notre Dieu, réside dans les hauteurs,
abaisse ses regards sur le ciel et sur la terre?
Il redresse l’humble couché dans la poussière, fait remonter le pauvre du
sein de l’abjection,
pour le placer à côté des grands, à côté des grands de son peuple.
Il fait trôner dans la maison la femme stérile, devenue une mère heureuse
de [nombreux] fils. Alléluia !
Psaume 114
Quand Israël sortit de l’Egypte, la maison de Jacob du milieu d’un peuple à
la langue barbare,
Juda devint son sanctuaire, Israël, le domaine de son empire.
La mer le vit et se mit à fuir, le Jourdain retourna en arrière,
les montagnes bondirent comme des béliers, les collines comme des agneaux.
Qu’as-tu, ô mer, pour t’enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière ?
Montagnes, pourquoi bondissez-vous comme des béliers, et vous collines,
comme des agneaux ?
A l’aspect du Seigneur, tremble, ô terre, à l’aspect du Dieu de Jacob,
qui change le rocher en nappe d’eau, le granit en sources jaillissantes!
Psaume 115 (seulement
pour le 1er jour de Pessa’h)
Non pour nous, Eternel, non pour nous, mais pour faire honneur à ton nom, [donne
cours] à ta bonté et à ta bienveillance.
Pourquoi les peuples diraient-ils : "Où donc est leur Dieu ?"
Or notre Dieu est dans les cieux, il accomplit toutes ses volontés.
Leurs idoles sont d’argent et d’or, œuvre de mains humaines.
Elles ont une bouche et ne parlent point, des yeux, et elles ne voient pas
;
Elles ont des oreilles et elles n’entendent pas, des narines, et elles
n’ont point d’odorat.
Malgré leurs mains, elles n’ont pas le sens du toucher, malgré leurs pieds,
elles ne sauraient marcher ; aucun son ne s’échappe de leur gosier.
Puissent leur ressembler ceux qui les confectionnent, tous ceux qui leur
témoignent de la confiance !
Israël, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.
Maison d’Aaron, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.
Vous, adorateurs de l’Eternel, confiez-vous à lui ! Il est leur aide et
leur bouclier.
L’Eternel se souvient de nous pour nous bénir ; qu’il bénisse la maison
d’Israël, qu’il bénisse la maison d’Aaron !
Qu’il bénisse ceux qui le révèrent, les petits ainsi que les grands !
Que l’Eternel multiplie [ses bontés] pour vous, pour vous et pour vos
enfants !
Soyez bénis par l’Eternel, qui a créé le ciel et la terre !
Les cieux, oui, les cieux sont à l’Eternel, mais la terre, il l’a octroyée
aux fils de l’homme.
Ce ne sont pas les morts qui loueront le Seigneur, ni aucun de ceux qui
sont descendus dans l’empire du silence,
tandis que nous, nous bénissons l’Eternel, maintenant et à tout jamais.
Alléluia !
Psaume 116 (seulement
pour le 1er jour de Pessa’h)
J’aime que l’Eternel écoute ma voix, mes supplications,
qu’il incline son oreille vers moi, alors que je l’invoque chaque jour de
ma vie.
Les liens de la mort m’avaient enveloppé, les angoisses du Cheol m’avaient
étreint ; j’avais éprouvé détresse et douleurs.
Mais j’ai invoqué le nom du Seigneur : "Ah ! de grâce, Seigneur, sauve
mon âme !"
Clément est l’Eternel et juste, notre Dieu est compatissant.
L’Eternel protège les simples ; j’étais abaissé, et il m’a porté secours.
Reviens, ô mon âme, à ta quiétude, car l’Eternel te comble de ses
bienfaits.
Oui, tu as préservé mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de
la chute.
Je circulerai devant le Seigneur, dans les terres des vivants.
Je suis plein de foi quand je parle, si humilié que je puisse être.
[Pourtant] j’avais dit dans ma précipitation : "Tout dans l’homme est
trompeur !"
Que ferai-je pour l’Eternel en retour de toutes ses bontés pour moi ?
Je lèverai la coupe du salut, et proclamerai le nom de l’Eternel.
Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son
peuple.
Une chose précieuse aux regards de l’Eternel, c’est la mort de ses pieux
serviteurs.
Oh ! grâce, Seigneur, car je suis ton serviteur, je suis ton serviteur,
fils de ta servante : puisses-tu dénouer mes liens !
A toi, j’offrirai un sacrifice de reconnaissance, et je proclamerai le nom
du Seigneur.
Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son
peuple,
dans les parvis de la maison de l’Eternel, dans ton enceinte, ô Jérusalem.
Alléluia !
Psaume 117
Louez l’Eternel, vous tous, ô peuples, glorifiez-le, vous toutes, ô nations
!
Car immense est sa bonté en notre faveur, la bienveillance de l’Eternel
demeure à jamais. Alléluia !
Psaume 118
Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce est éternelle.
Qu’ainsi donc dise Israël, car sa grâce est éternelle ;
Qu’ainsi dise la maison d’Aaron, car sa grâce est éternelle ;
Qu’ainsi disent ceux qui révèrent le Seigneur, car sa grâce est éternelle.
Du fond de ma détresse j’ai invoqué l’Eternel : il m’a répondu [en me
mettant] au large.
L’Eternel est avec moi, je ne crains rien : les hommes, que pourraient-ils
contre moi ?
L’Eternel est pour moi, avec ceux qui m’assistent ; aussi me repaîtrai-je
de la vue de mes haïsseurs.
Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les
hommes.
Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les
grands.
Que tous les peuples m’enveloppent : au nom du Seigneur, je les taille en
pièces.
Qu’ils m’entourent, qu’ils me cernent de toutes parts : au nom du Seigneur,
je les taille en pièces.
Qu’ils m’entourent comme des abeilles, soient brûlants comme un feu de
broussailles : au nom du Seigneur, je les taille en pièces.
On m’a violemment poussé pour me faire tomber, mais l’Eternel m’a prêté
assistance.
Il est ma force et ma gloire, l’Eternel il a été un sauveur pour moi.
Le son des chants de joie et de salut [retentit] dans les tentes des justes
: la droite de l’Eternel procure la victoire.
La droite de l’Eternel est sublime : la droite de l’Eternel procure la
victoire.
Je ne mourrai point, mais je vivrai, pour proclamer les œuvres du Seigneur.
Dieu m’avait durement éprouvé, mais il ne m’a point livré en proie à la
mort.
Ouvrez-moi les portes du salut, je veux les franchir, rendre hommage au
Seigneur.
Voici la porte de l’Eternel, les justes la franchiront !
Je te rends grâce pour m’avoir exaucé, tu as été mon sauveur.
La pierre qu’ont dédaignée les architectes, elle est devenue la plus
précieuse des pierres d’angle.
C’est l’Eternel qui l’a voulu ainsi, cela paraît merveilleux à nos yeux.
Ce jour, le Seigneur l’a préparé, consacrons-le par notre joie, par notre
allégresse.
De grâce, Eternel, secours-nous ; de grâce, Eternel, donne-nous le succès.
Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel ! nous vous saluons du fond
de la maison de l’Eternel.
L’Eternel est le Dieu tout-puissant, il nous éclaire de sa lumière.
Attachez la victime par des liens tout contre les angles de l’autel.
Tu es mon Dieu, je te rends hommage, mon Dieu, je veux t’exalter.
Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce dure
éternellement.
Lectures pour le 1er
jour de Pessa’h
Exode 12.21-51
Moïse convoqua tous les anciens d'Israël et leur dit : "Choisissez et
prenez chacun du menu bétail pour vos familles et égorgez la victime pascale.
Puis vous prendrez une poignée d'hysope, vous la tremperez dans le sang
reçu dans un bassin et vous teindrez le linteau et les deux poteaux de ce sang
du bassin. Que pas un d'entre vous ne franchisse alors le seuil de sa demeure,
jusqu'au matin.
Lorsque le Seigneur s'avancera pour frapper l'Égypte, il regardera le sang
appliqué au linteau et aux deux poteaux et il passera devant la porte et il ne
permettra pas au fléau d'entrer dans vos maisons pour sévir.
Vous garderez cette loi, comme une règle invariable pour toi et pour tes
enfants.
Et lorsque vous serez arrivés dans le pays que le Seigneur vous donnera,
comme il l'a promis, vous conserverez ce rite.
Alors, quand vos enfants vous demanderont : ‘Que signifie pour vous ce rite
?’
Vous répondrez : ‘C'est le sacrifice de la pâque en l'honneur de l'Éternel,
qui épargna les demeures des Israélites en Egypte, alors qu'il frappa les
Égyptiens et voulut préserver nos familles.’ " Et le peuple s'inclina et
tous se prosternèrent.
Les enfants d'Israël se mirent en devoir d'obéir : comme l'Éternel avait
ordonné à Moïse et à Aaron, ainsi firent-ils.
Or, au milieu de la nuit, le Seigneur fit périr tout premier-né dans le
pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon, héritier de son trône, jusqu'au
premier-né du captif au fond de la geôle et tous les premiers nés des animaux.
Pharaon se leva de nuit, ainsi que tous ses serviteurs et tous les
Égyptiens et ce fut une clameur immense dans l'Égypte : car il n'y avait point
de maison qui ne renfermât un mort.
Il manda Moïse et Aaron, la nuit même et dit : "Allez ! Partez du
milieu de mon peuple et vous et les enfants d'Israël ! Allez adorer l'Éternel
comme vous avez dit !
Prenez votre menu et votre gros bétail comme vous avez dit et partez !
Mais, en retour, bénissez-moi."
Les Égyptiens firent violence au peuple, en se hâtant de le repousser du
pays ; car ils disaient : "Nous périssons tous."
Et le peuple emporta sa pâte non encore levée, leurs sébiles sur l'épaule,
enveloppées dans leurs manteaux.
Les enfants d'Israël s'étaient conformés à la parole de Moïse, en demandant
aux Égyptiens des vases d'argent, des vases d'or et des vêtements
et le Seigneur avait inspiré pour ce peuple de la bienveillance aux
Égyptiens, qui lui prêtèrent, de sorte qu'il dépouilla les Égyptiens.
Les enfants d'Israël partirent de Ramsès, dans la direction de Soukkoth;
environ six cent mille voyageurs, hommes faits, sans compter les enfants.
De plus, une tourbe nombreuse les avait suivis, ainsi que du menu et du
gros bétail en troupeaux très considérables.
Ils firent, de la pâte qu'ils avaient emportée d'Égypte, des gâteaux
azymes, car elle n'avait pas fermenté parce que, repoussés de l'Égypte, ils
n'avaient pu attendre et ne s'étaient pas munis d'autres provisions.
Or, le séjour des Israélites, depuis qu'ils s'établirent dans l'Égypte,
avait été de quatre cent trente ans.
Et ce fut au bout de quatre cent trente ans, précisément le même jour, que
toutes les milices du Seigneur sortirent du pays d'Égypte.
C'était la Nuit prédestinée par l'Éternel, pour leur sortie du pays
d'Égypte ; c'est cette même nuit instituée par le Seigneur, comme prédestinée à
toutes les générations des enfants d'Israël.
L'Éternel dit à Moïse et à Aaron : "Ceci est la règle de l'agneau
pascal. Nul étranger n'en mangera.
Quant à l'esclave acheté à prix d'argent, circoncis-le, alors il pourra en
manger.
L'habitant et le mercenaire étrangers n’en mangeront point.
Il sera consommé dans une même maison, tu ne transporteras rien de sa chair
au dehors et vous n'en romprez pas un seul os.
Toute la communauté d'Israël doit y prendre part.
Si un étranger, habite avec toi et veut célébrer la pâque du Seigneur, que
tout mâle qui lui appartient soit circoncis, il sera alors admis à la célébrer
et deviendra l'égal de l'indigène ; mais nul incirconcis n'en mangera.
Une seule et même loi régira l'indigène et l'étranger demeurant au milieu
de vous."
Tous les Israélites obéirent : comme l'Éternel l'avait prescrit à Moïse et
à Aaron, ainsi firent-ils.
Or, ce fut ce jour-là même que l’Éternel fit sortir les Israélites du pays
d'Égypte, selon leurs légions.
Ezéchiel 37.1-14
La main du Seigneur se posa sur moi et le Seigneur me transporta en esprit
et me déposa au milieu de la vallée, laquelle était pleine d'ossements.
Il me fit avancer près d'eux, tout autour ; or, il y en avait un très grand
nombre à la surface de la vallée, et ils étaient tout desséchés.
Il me dit : "Fils de l'homme, ces ossements peuvent-ils revivre ?
" Je répondis "Seigneur Dieu, tu le sais."
Et il me dit : "Prophétise sur ces ossements et dis-leur : Ossements
desséchés, écoutez la parole de l'Eternel !
Ainsi parle le Seigneur Dieu à ces ossements : Voici que je vais faire
passer en vous un souffle, et vous revivrez.
Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai croître autour de vous de la chair,
je vous envelopperai d'une peau ; puis je mettrai en vous l'esprit, et vous
vivrez ; et vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel."
Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre. Il se fit une rumeur, comme
je prophétisais, puis un frémissement, et les os se rapprochèrent en s'ajustant
l'un à l'autre.
Je vis qu'il y avait sur eux des nerfs, qu'une chair s'était développée et
qu'une peau s'étendait par-dessus, mais de souffle, il n'y en avait point
encore.
Il me dit fais appel à l'esprit, fais appel, fils de l'homme, et dis à
l'esprit : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Des quatre coins, viens, ô esprit,
souffle sur ces cadavres et qu'ils revivent.
Et je prophétisai, comme il me l'avait ordonné ; et l'esprit les pénétra,
ils vécurent et ils se dressèrent sur leurs pieds, en une multitude extrêmement
nombreuse.
Alors il me dit : "Fils de l'homme, ces ossements, c'est toute la
maison d'Israël. Ceux-ci disent : "Nos os sont desséchés, notre espoir est
perdu, c'est fait de nous !"
Eh bien ! Prophétise et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que
je rouvre vos tombeaux, et je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple
! et je vous ramènerai au pays d'Israël.
Et vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, quand j'aurai ouvert vos
tombeaux et quand je vous aurai fait remonter de vos tombeaux, ô mon peuple !
Je mettrai mon esprit en vous et vous serez vivifiés, et je vous asseoirai
sur votre sol, et vous reconnaîtrez que je suis l'Eternel, -qui ai parlé et qui
exécute, dit l'Eternel."
Lecture pour le 7ème
jour de Pessa’h
Exode 13.17 -15.26
Or, lorsque Pharaon eut laissé partir le peuple, Dieu ne les dirigea point
par le pays des Philistins, lequel est rapproché parce que Dieu disait :
"Le peuple pourrait se raviser à la vue de la guerre et retourner en
Égypte."
Dieu fit donc dévier le peuple du côté du désert, vers la mer des Joncs et
les enfants d'Israël partirent en bon ordre du pays d'Égypte.
Moïse emporta en même temps les ossements de Joseph car celui-ci avait
formellement adjuré les enfants d'Israël, en disant : "Dieu ne manquera
pas de vous visiter et alors vous emporterez mes os de ce pays."
Ils décampèrent de Soukkoth et vinrent camper à Ètham, à l'extrémité du désert.
L'Éternel les guidait, le jour, par une colonne de nuée qui leur indiquait
le chemin, la nuit, par une colonne de feu destinée à les éclairer, afin qu'ils
pussent marcher jour et nuit.
La colonne de nuée, le jour et la colonne de feu, la nuit, ne cessaient de
précéder le peuple.
14. L’Éternel parla ainsi à Moïse :
"Dis aux enfants d'Israël de remonter et de camper en face de
Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer ; devant Baal-Cefôn, à l'opposite, vous
camperez au bord de la mer.
Pharaon se dira que les enfants d'Israël sont égarés dans ce pays ; que le
désert les emprisonne.
Et je raffermirai le cœur de Pharaon et il les poursuivra ; puis
j'accablerai de ma puissance Pharaon avec toute son armée et les Égyptiens
apprendront que je suis l'Éternel." Ils obéirent.
On rapporta au roi d'Égypte que le peuple s'enfuyait. Alors les
dispositions de Pharaon et de ses serviteurs changèrent à l'égard de ce peuple
et ils dirent : "Qu'avons-nous fait là, d'affranchir les Israélites de
notre sujétion !"
Il fit atteler son char, emmena avec lui son peuple,
prit six cents chars d'élite et tous les chariots d'Égypte, tous couverts
de guerriers.
L'Éternel fortifia le cœur de Pharaon, roi d'Égypte, qui se mit à la
poursuite des enfants d'Israël. Cependant les Israélites s'avançaient
triomphants.
Les Égyptiens qui les poursuivaient les rencontrèrent, campés sur le rivage
; tous les attelages de Pharaon, ses cavaliers, son armée, les joignirent près
de Pi-Hahiroth, devant Baal-Cefôn.
Comme Pharaon approchait, les enfants d'Israël levèrent les yeux et voici
que l'Égyptien était à leur poursuite ; remplis d'effroi, les Israélites
jetèrent des cris vers l'Éternel.
Et ils dirent à Moïse : "Est-ce faute de trouver des sépulcres en
Égypte que tu nous as conduits mourir dans le désert ? Quel bien nous as-tu
fait, en nous tirant de l'Égypte ?
N'est-ce pas ainsi que nous te parlions en Égypte, disant : ‘Laisse-nous
servir les Égyptiens ?’ De fait, mieux valait pour nous être esclaves des
Égyptiens, que de périr dans le désert."
Moïse répondit au peuple : "Soyez sans crainte ! Attendez, et vous
serez témoins de l'assistance que l'Éternel vous procurera en ce jour ! Certes,
si vous avez vu les Égyptiens aujourd'hui, vous ne les reverrez plus jamais.
L'Éternel combattra pour vous ; et vous, tenez-vous tranquilles !"
L'Éternel dit à Moïse : "Pourquoi m'implores-tu ? Ordonne aux enfants
d'Israël de se mettre en marche.
Et toi, lève ta verge, dirige ta main vers la mer et divise-la ; et les
enfants d'Israël entreront au milieu de la mer à pied sec."
De mon côté, je vais affermir le cœur des Égyptiens pour qu'ils y entrent
après eux ; et alors j'accablerai Pharaon et son armée entière, ses chars et sa
cavalerie.
Les Égyptiens reconnaîtront que je suis l'Éternel, quand j'accablerai
Pharaon, ses chars et ses cavaliers."
Le messager de Dieu, qui marchait en avant du camp d'Israël, passa derrière
eux, la colonne nébuleuse cessa d'être à leur tête et se fixa en arrière."
Elle passa ainsi entre le camp égyptien et celui des Israélites : pour les
uns il y eut nuée et ténèbres, pour les autres la nuit fut éclairée ; et, de
toute la nuit, les uns n'approchèrent point des autres.
Moïse étendit sa main sur la mer et l'Éternel fit reculer la mer, toute la
nuit, par un vent d'est impétueux et il mit la mer à sec et les eaux furent
divisées.
Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché,
les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche.
Les Égyptiens les poursuivirent et tous les chevaux de Pharaon, ses chariots,
ses cavaliers, entrèrent à leur suite au milieu de la mer.
Or, à la dernière veille, l'Éternel fit peser sur l'armée égyptienne une
colonne de feu et une nuée et jeta la perturbation dans l'armée égyptienne
et il détacha les roues de ses chars, les faisant ainsi avancer pesamment.
Alors l'Égyptien s'écria : "Fuyons devant Israël, car l'Éternel combat
pour eux contre l'Égypte !"
Le Seigneur dit à Moïse : "Étends ta main sur la mer et les eaux
rebrousseront sur l'Égyptien, sur ses chars et sur ses cavaliers."
Moïse étendit sa main sur la mer et la mer, aux approches du matin, reprit
son niveau comme les Égyptiens s'élançaient en avant ; et le Seigneur précipita
les Égyptiens au sein de la mer.
Les eaux, en refluant, submergèrent chariots, cavalerie, toute l'armée de
Pharaon qui était entrée à leur suite dans la mer ; pas un d'entre eux
n'échappa.
Pour les enfants d'Israël, ils s'étaient avancés à pied sec au milieu de la
mer, ayant les eaux, comme un mur, à leur droite et à leur gauche.
L'Éternel, en ce jour, sauva Israël de la main de l'Égypte ; Israël vit
l'Égyptien gisant sur le rivage de la mer.
Israël reconnut alors la haute puissance que le Seigneur avait déployée sur
l'Égypte et le peuple révéra le Seigneur ; et ils eurent foi en l'Éternel et en
Moïse, son serviteur.
Alors Moïse et les enfants d'Israël chantèrent l'hymne suivant à l'Éternel.
Ils dirent : "Chantons l'Éternel, il est souverainement grand ; coursier
et cavalier, il les a lancés dans la mer.
Il est ma force et ma gloire, l'Éternel ! Je lui dois mon salut. Voilà mon
Dieu, je lui rends hommage ; le Dieu de mon père et je le glorifie.
L'Éternel est le maître des batailles ; Éternel est son nom !
Les chars de Pharaon et son armée, il les a précipités dans la mer ;
l'élite de ses combattants se sont noyés dans la mer des Joncs.
L'abîme s'est fermé sur eux ; au fond du gouffre ils sont tombés comme une
pierre.
Ta droite, Seigneur, est insigne par la puissance ; Ta droite, Seigneur,
écrase l'ennemi.
Par ta souveraine majesté tu renversas tes adversaires ; tu déchaînes ton
courroux. Il les consume comme du chaume.
Au souffle de ta face les eaux s'amoncellent, les ondes se dressent comme
une digue, les flots se figent au sein de la mer.
Il disait, l'ennemi : 'Courons, atteignons ! Partageons le butin ! Que mon
âme s'en repaisse !" Tirons l'épée, que ma main les extermine !...'
Toi, tu as soufflé, l'océan les a engloutis ; ils se sont abîmés comme le
plomb au sein des eaux puissantes.
Qui t'égale parmi les forts, Éternel ? Qui est, comme toi, paré de sainteté
; inaccessible à la louange, fécond en merveilles ?
Tu as étendu ta droite, la terre les dévore.
Tu guides, par ta grâce, ce peuple que tu viens d'affranchir ; tu le
diriges, par ta puissance, vers ta sainte demeure.
A cette nouvelle, les peuples s'inquiètent, un frisson s'empare des
habitants de la Philistée.
A leur tour ils tremblent, les chefs d'Édom ; les vaillants de Moab sont
saisis de terreur, consternés, tous les habitants de Canaan.
Sur eux pèse l'anxiété, l'épouvante ; la majesté de ton bras les rend
immobiles comme la pierre, jusqu'à ce qu'il ait passé, ton peuple, Seigneur !
Qu'il ait passé, ce peuple acquis par toi ;
Que tu les aies amenés, fixés, sur ce mont, ton domaine, résidence que tu
t'es réservée, Seigneur ! Sanctuaire, ô mon Dieu ! Préparé par tes mains.
L'Éternel régnera à tout jamais !"
Car, les chevaux de Pharaon, chars et cavalerie, s'étant avancés dans la
mer, l'Éternel en avait refoulé les eaux sur eux, tandis que les enfants
d'Israël marchaient à pied sec au milieu de la mer.
Miryam, la prophétesse, soeur d'Aaron, prit en main un tambourin et toutes
les femmes la suivirent avec des tambourins et des instruments de danse.
Et Miryam leur fit répéter : "Chantez l'Éternel, il est souverainement
grand ; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer…"
Moïse fit décamper Israël de la plage des joncs et ils débouchèrent dans le
désert de Chour, où ils marchèrent trois jours sans trouver d'eau.
Ils arrivèrent à Mara. Or, ils ne purent boire l'eau de Mara, elle était
trop amère ; c'est pourquoi on nomma ce lieu Mara.
Le peuple murmura contre Moïse, disant : "Que boirons-nous ?"
Moïse implora le Seigneur ; celui-ci lui indiqua un bois, qu'il jeta dans
l'eau et l'eau devint potable. C'est alors qu'il lui imposa un principe et une
loi, c'est alors qu'il le mit à l'épreuve
et il dit: "Si tu écoutes la voix de l'Éternel ton Dieu; si tu
t'appliques à lui plaire; si tu es docile à ses préceptes et fidèle à toutes
ses lois, aucune des plaies dont j'ai frappé, l'Égypte ne t'atteindra, car moi,
l'Éternel, je te préserverai."