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La Fête de PESSA'H et LA LIBERATION DE NOS LIMITES


La Fête de Pessa’h dure sept jours. Elle est célébrée au début du printemps, du 15 au 21 Nissan.

Par cette Fête, le peuple juif rappelle comment Dieu l’a libéré de l’esclavage et l’a fait sortir d’Egypte, par des miracles et de grands prodiges, comme cela est raconté dans la Torah, dans le Livre de Chemot (l’Exode), chapitres 5 à 12.


« Pessa’h », en hébreu, signifie « sauter par-dessus ». En effet, dans la dixième plaie, de la mort des premiers-nés, Dieu « passa par-dessus » les maisons des hébreux et épargna leurs premiers-nés.

 

Pessa’h comporte un premier jour de Fête, puis cinq jours « intermédiaires ». Le septième jour, on rappelle le miracle de l’ouverture de la Mer Rouge

Avant Pessa’h, les Juifs ôtent le ‘hamets de leur maison (Exode 13.7). Le ‘hamets est un grain qui a levé. Il s’agit donc de toute nourriture ou boisson contenant du blé, orge, seigle, avoine, épeautre ou leurs dérivés, qui n’aurait pas été surveillée pour en empêcher la fermentation.

Cette interdiction du ‘hamets rappelle, et fait ressentir au peuple juif, le miracle de la Sortie d’Egypte. En effet, au moment du passage de leur esclavage à la liberté, le 15 Nissan, les Hébreux partirent en toute hâte : la pâte qu’ils avaient préparée n’eut pas le temps de lever, de sorte qu’ils durent faire cuire des matsot (pain azyme).

Cela remémore à chacun qu’en un instant, Dieu fit échapper tout un peuple (600.000 hommes, sans compter les femmes et les enfants) aux ténèbres et à l’esclavage, et Il lui donna la liberté. C’est donc un message extrêmement puissant, pour le peuple juif, mais aussi pour toute l’Humanité !

La dimension universelle de ce message est renforcée par le fait que le nombre des Enfants d’Israël qui étaient descendus en Egypte, et donc à l’origine du peuple hébreu, était de soixante-dix (Exode 1.5). Or, c’est le même nombre que les Nations qui constituent l’Humanité, selon la tradition rabbinique, puisque ce sont les soixante-dix descendants de Noé qui ont engendré toute l’Humanité. (Béréchit, la Genèse chapitre 10)

La Fête de Pessa’h est porteuse de nombreux autres messages, pour l’Humanité :

Le levain, interdit pour les Juifs à Pessa’h, symbolise le doute, tandis que la matsa symbolise l’humilité. Cela est une exhortation, aussi pour les Bnei Noa’h, à faire abstraction de leurs doutes et à marcher dans l’humilité, confiants dans la Toute-Puissance de Dieu, aussi en leur faveur.

Le levain évoque également tout ce qui peut être colère, rancœur, ressentiment ou aigreur, en nous. Ôter le levain de nous-même, c’est abandonner les rancunes du passé et avancer avec Dieu, libres, dans le pardon et l’amour des autres.

Le fait que Dieu ait libéré le peuple hébreu, après un exil tellement long et terrible, enseigne qu’il ne faut jamais désespérer. Il faut toujours compter sur Dieu, car Il est Le Tout-Puissant et, avec Lui, tout est toujours possible.

D’autant plus qu’en hébreu, le nom de l’Egypte est « Mitsraïm », qui signifie « limites ». La sortie de « Mitsraïm » apporte ainsi un message actuel et puissant, pour le monde entier : Dieu est avec nous, ainsi, chacun de nous, qu’il soit Juif ou des Nations, peut sortir de ses limites ! Que ce soit les limites extérieures, ou celles de sa propre nature, il peut les dépasser et atteindre une dimension nouvelle de l’existence, afin de servir Dieu et d’accomplir sa mission d’une façon renouvelée !

La Emouna (la foi) des Hébreux, qui ont suivi Dieu dans le désert, est aussi un enseignement puissant et une exhortation, pour chaque Ben No’ah, à avancer avec Dieu sans douter.

Le 14 Nissan au soir, le peuple juif fait un repas appelé « Seder » (mot hébreu qui signifie « ordre »). En effet, ce repas est très ordonné, dans un but principal : raconter tout ce que Dieu a accompli.

Le but de ce récit est, d’abord, de se souvenir, comme Dieu l’ordonne dans Sa Torah : « Souviens-toi de ce jour où vous êtes sortis d’Egypte, d’une maison d’esclaves, car c’est d’un bras puissant que l’Eternel vous fit sortir de là » (Exode 13.3). Et de Le remercier pour tous Ses bienfaits et Ses miracles, dans le passé, mais aussi en faveur de chacun, aujourd’hui. Cela contribue à fonder, en chaque homme et en chaque femme, la Emouna (la foi) et le Bita’hon (la confiance) en la Providence de Dieu à son égard.

Un autre but est de raconter aux enfants la Sortie d’Egypte, selon ce qui est écrit : « Tu raconteras [cela] à ton fils, en ce jour, en disant : “C’est en vertu de ceci que l’Eternel agit pour moi, quand je sortis d’Egypte” » (Exode 13.8). Décrire le dur labeur auquel les Hébreux étaient soumis, puis la délivrance que Dieu opéra, par les miracles extraordinaires qu’Il accomplit, tout ce récit construit, dès le plus jeune âge, la foi et la confiance en Dieu, dans les enfants.

 

Les Bnei Noa’h peuvent s’associer à cette Fête du peuple juif, par exemple en faisant un repas festif avec leur famille, ou en invitant des amis. 

Ils pourront lire, dans la Torah, les chapitres d’Exode 5 à 12, où est raconté tout ce que Dieu a accompli, pour faire sortir d’Egypte le peuple hébreu et l’amener à la liberté.

Ce rappel de la Toute-Puissance de Dieu, pour libérer les Hébreux, fortifiera aussi la Foi et la Confiance en Dieu de chaque Ben Noa’h et l’aidera à dépasser ses propres limites… limites que, souvent, il s’était mises lui-même, par ignorance des capacités que Dieu lui a données et des Projets que Dieu a pour sa vie !

Chaque Ben Noa'h pourra ainsi ressentir une grande libération intérieure et la joie inhérente à cette Fête, symbolisée par le vin qui est bu au repas, le soir de Pessa’h.

Certains Bnei Noa’h aiment aussi s’associer au nettoyage du ‘hamets, ce qui est très bien. Mais gardons bien présent à l’esprit, aussi, le nettoyage du levain qui est à l’intérieur de chacun de nous, comme nous l’avons dit, ci-dessus : tout ce qui est doute, colère, rancune ou amertume…