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WIKINOAH - Toutes références et publications sur les Bnei Noah

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ENCYCLOPEDIE EN LIGNE SUR LES NOAHIDES, créée par des Noahides et des personnes de confession juive.



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Origine

Selon le récit biblique, le déluge recouvra le monde entier et tua toutes les créatures qui résidaient à sa surface, à l'exception de Noé, sa famille et les créatures dans l'arche. Après le déluge, D-ieu scella un pacte avec Noé avec les avertissements suivants (Genèse 9) :
 
  • Nourriture : “Toutefois, aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez.” (9:4)
 
  • Meurtre : “Toutefois encore, votre sang, qui fait votre vie, J'en demanderai compte : Je le redemanderai à tout animal ; et à l'homme lui-même, si l'homme frappe son frère, Je redemanderai la vie de l'homme. Celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera verse ; car l'homme a été fait à l'image de D-ieu.”
 
Selon le Talmud [1] (Sanhédrin 56a-b, qui cite Tossefta Sanhédrin 9:4), la directive “aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez” fut donnée à Noé, tandis que Adam [2] et Ève [3] avaient déjà reçu six autres commandements. Les six autres commandements sont déduits, grâce à l'exégétique, d'un verset apparemment superflu dans la Genèse 2:16.
 

Soixante-dix Nations


Selon le Talmud, nous apprenons de la liste des descendants de Noé qu'il existe soixante-dix nations dans le monde. Cette tradition du nombre des nations dans le monde possède des racines profondes. Selon le Midrach, chacune des soixante-dix nations sont placées sous la protection d'un ange spécial, à l'exception d'Israël, dont le Protecteur est D-ieu Lui-même.
 
À l'époque du Temple de Jérusalem, les soixante-dix taureaux sacrifiés sur le Tabernacle étaient offerts afin d'expier les fautes des soixante-dix nations. “Malheur aux nations !” s'écrit Rav Yo'hanan ; “car elle subissent une perte [en ayant détruit le Tempe] et elle ne réalisent pas l'étendue de cette perte. Aussi longtemps que le Temple existait, l'autel [les sacrifices] réparer leurs fautes ; maintenant [que le Temple est détruit], qui expiera leurs fautes ?”
 
Selon de nombreux commentateurs, ce concept semble trouver son origine dans le verset du Deutéronome 32:8 où il est dit que D-ieu “fixa les limites des peuples [des soixante-dix nations] d'après le nombre des enfants d'Israël”, c'est-à-dire les soixante personnes qui descendirent en Égypte avec Ya'aqov.
 
Les soixante-dix membres du Sanhédrin (la Cour de Justice de la nation juive à l'époque du Temple) correspondent également aux soixante-dix nations du monde La loi juive exigeait que chaque membre du Sanhédrin ait une connaissance suffisante des soixante-dix langues afin de pouvoir écouter – et comprendre – un témoignage sans l'aide d'un interprète.
 

Sommaire


Les soixante-dix langues

Il existe une discussion entre Rabbi Éléazar et Rabbi Yo'hanan en ce qui concerne les langues qui étaient parlées avant le déluge. Selon Rabbi Éléazar, chaque nation possédait sa propre langue, même si elle était comprise par les autres nations. Selon Rabbi Yo'hanan, seul l'hébreu était parlé.
 
Un commentaire digne d'intérêt à propos des caractéristiques des différentes langues parlées dans le monde est formulé par Jonathan de Bet Gubrin. “Il existe” dit-il, “quatre langues qui devaient certainement être utilisées dans le monde entier : le grec pour la poésie, le latin pour la guerre, l'araméen pour le chant funèbre et l'hébreu pour le discours général.” Selon d'autres avis, même si certains caractères du langage assyrien peuvent lui être empruntés, il ne s'agit pas d'une langue authentique.
 
Selon la Hagada (littérature talmudique qui ne concerne pas la loi juive), les anges comprennent toutes les langues du monde, à l'exception de l'araméen ; par conséquent, il n'est pas conseillé de prier en utilisant cette langue. L'ange Gabriel semble une exception à cette règle car selon la Hagada, c'est grâce à lui que Joseph connaissait les soixante-dix langues du monde. “Les astrologues,” narre la Hagada, “dirent à Pharaon : 'Comment ? Un esclave qui fut acheté pour vingt pièces d'argent nous dirigerait ?' Pharaon répondit : 'C'est que je trouve en lui des qualités royales !' 'Si tel est le cas,' répondirent les astrologues, 'il doit certainement connaître les soixante-dix langues.' Immédiatement, l'ange Gabriel vint lui enseigner les soixante-dix langues du monde.”
 
La Tora fut rédigée en soixante-dix langues afin de permettre aux nations du monde de la lire et de ne pas invoquer l'ignorance comme excuse pour la rejeter. Parmi les soixante-dix langues, la plus noble est l'hébreu car elle fut prononcée par D-ieu Lui-même.
 
De la même façon qu'il y avait soixante-dix nations, les mots de la Tora gravés sur les Tables sur le Mont Ebal furent rédigés en soixante-dix langues afin de permettre aux nations du monde de les lire. Pour la même raison, la voix de D-ieu au Mont Sinaï s'était divisée elle-même en soixante-dix langues.

Parallèles avec les soixante-dix nations

Selon le Rav David Feinstein, il existe de nombreux parallèles aux soixante-dix nations : les soixante-dix langues dans lesquelles la Tora fut traduite ; les soixante-dix sacrifices du Tabernacle ; les soixante-dix membres du Sanhédrin…
 
De fait, à propos du verset : “[D-ieu] fixa les limites des peuples [des soixante-dix nations] d'après le nombre des enfants d'Israël”, les Sages relèvent que D-ieu établit soixante-dix nations car la famille de Jacob qui descendit en Égypte était composée de soixante-dix personnes. Pour quelle raison le nombre des nations doit-il correspondre au nombre des juifs ? De plus, à la fin des quarante années passées dans le désert, Moché expliqua la Tora au peuple juif en utilisant les soixante-dix langues. Pour quelle raison fit-il cela tandis que les personnes qui l'écoutaient parlaient toutes l'hébreu ?
 
Chacune des soixante-dix nations possède une caractéristique unique. Comme les Sages l'ont dit : telle nation excelle dans l'art de la guerre, une autre dans la débauche, une autre dans la beauté… Toutes ces vertus nationales et différents aspects de caractères se retrouvent également dans le peuple d'Israël ; de fait, chaque personne possède des dons à développer et des tentations à surmonter. D-ieu désire que toutes les nations s'élèvent au maximum de leur potentiel spirituel.
 
Ces variations étaient présentes dans les soixante-dix personnes de la famille de Jacob qui descendirent en Égypte. Les soixante-dix langues utilisées pas Moché font le parallèle aux soixante-dix différents aspects de la Tora ; chacun de ces aspects s'adresse plus particulièrement à une des soixante-dix nations avec lesquelles D-ieu a rempli le monde. (Il est également possible de suggérer que chacun des soixante-dix sacrifices du Tabernacle expiait les transgressions de chacune des soixante-dix caractéristiques nationales présentes chez Israël. Conséquemment, les nations du monde bénéficiaient de cette expiation universelle.
 
Israël, en sa qualité de modèle spirituel pour le monde, devait démontrer en lui-même que l'éminence est à la portée de chaque nation et que chaque personne peut vivre une vie de Tora.
 
Par conséquent, une partie importante de la vie juive tourne autour du nombre soixante-dix qui symbolise le fait que chaque trait national peut être harnaché pour un objectif saint.

Portrait des Nations

La majorité des académiciens palestiniens et babyloniens considéraient la description ethnologique biblique comme une simple description historique, énumérant – sans prétendre à la perfection – les descendants de Noé. Cette description permettait de connaître les lieux géographiques que ces descendants avaient choisis pour y résider.
 
Ceci est exprimé d'une façon claire par R. Huna de Sepphoris à propos du verset (Cantique des Cantiques 6:8) : “Les reines sont au nombre de soixante, les concubines de quatre-vingts et innombrables sont les jeunes filles.” Selon R. Huna, ce verset fait allusion aux nations du monde et à leurs langages ; il écrit : “Soixante et quatre-vingt font cent quarante. De ces cent quarante, soixante-dix nations possèdent chacune un langage distinct, mais pas une écriture distincte. Des soixante-dix autres nations, chacune possède un langage et une écriture distincts. Quant aux nations qui possèdent ni un langage ni une écriture distincts, elles sont innombrables” (Cant. R.I.c.).
 
Dans un Midrach plus récent, le Midrach haGadol, il est déduit du même verset qu'il existait seulement soixante nations originelles, ce qui élimine du tableau ethnologique les nations qui descendent de Japheth, Gomer, Javan, Ham, Cush, Raamah, Shem, Mizraim, Aram et Joktan. En ce qui concerne les langages, le Midrach haGadol en compte soixante-douze, ce qui correspond au décompte des autorités chrétiennes. “Le nombre total des pays que les enfants de Noah divisèrent entre leurs descendants était de 104 ; le nombre d'îles était de 99 ; les langages : 72 et les écritures : 16. À Japheth, revint 44 pays, 33 îles, 22 langages et 5 écritures. Ham reçut 34 pays, 33 îles, 24 langages et 5 écritures. Shem eut 26 pays, 33 îles, 26 langages et 6 écritures.”
 
L'hypothèse haggadique selon laquelle il existait soixante-dix nations et langages dans le monde est basée sur la description ethnologique donnée dans le 10ième chapitre de la Genèse. Dans cette description, les soixante-dix petits-fils de Noé sont énumérés ; chacun devenant l'ancêtre d'une nation. Les premiers auteurs chrétiens se servirent également de cette description afin de déterminer le nombre existant des nations et des langages. Cependant, contrairement au total offert par la plus ancienne des traductions de la Bible (des cinq livres de Moïse), d'après leur décompte il existait soixante-douze petits-fils de Noé et par conséquent, il devait exister un nombre identique de nations et de langages (consulter Augustin, "De Civitate Dei" ; Anio, dans son commentaire à propos du deuxième livre de Berosus ; comp. Azariah dei Rossi, "Me'or 'Enayim, Imré Bina," xlviii).
 
La Hagada semble avoir suivi dans ce cas la théorie des hellénistes qui considéraient la description ethnologique comme une division scientifique et complète de l'humanité en trois races, réparties parmi trois zones distinctes. Cette théorie est développée dans le “Livre des Jubilés” selon lequel : “au début du 33ième jubilé, ils divisèrent la terre en trois parties entre Shem, Ham et Japheth, selon leur héritage” (ch. 8).

Énumérer les nations

Il existe une différence d'opinion à propos de la façon de compter les soixante-dix nations selon les versets bibliques. Un décompte des noms – incluant ceux de Shem, Ham et Japheth – permet d'arriver au total de soixante-quatorze.
 
Selon le décompte le plus courant (qui se base sur Pesikta Zutresa et Tora Chelema 9:110), il faut attribuer 14 nations à Japheth ; 30 à Ham et 26 à Shem, pour un total de soixante-dix. Shem, Ham et Japheth eux-mêmes sont omis, comme cela est également le cas pour les philistins qui – selon le verset 10:14 de la Genèse – sont désignés comme étant une race mélangée. D'autres incluent les philistins, mais omettent Nimrod duquel une nation distincte ne descendrait pas.
 
Le Yalqouth Chim'oni (61) attribue 15 nations à Japheth, 32 à Ham et 27 à Shem, pour un total de 74. Cependant, Shem, Arpachshad, Shelach et Ever étaient trop vertueux pour être comptés parmi les autres, ce qui nous laisse de nouveau avec un total de 70.

Identifications

Plusieurs tentatives furent faites par les autorités rabbiniques afin d'identifier ces nations qui n'étaient pas connues du lecteur moyen. Les Targoumim – à propos des versets de la Genèse (ch. 10) et du livre I des Chroniques – ainsi que le Talmud de Babylone et le Talmud de Palestine et divers Midrachim, interprètent de nombreux noms des nations bibliques à la lumière de leur savoir géographique et ethnologique. Les liens indiqués ci-dessus dressent la liste des identifications rabbiniques selon Samuel Krauss ; dans cette description, la deuxième colonne indique les pays ou lieux géographiques avec lesquels les différentes “nations” sont associées.
 
Les fils de Shem ne furent pas identifiés par les autorités rabbiniques car ils étaient déjà connus et des nations canaanites, seulement les lieux suivants sont donnés : Arthasia (ville de Phoenicia) ; Gebalene (en Édom) ; Acra (au Liban) ; Aradno (en Phoenicia) ; Emesa (en Syrie) ; Epiphania (en Syrie) ; Callirhoe (à l'est de la Mer morte) ; Sidon ; Tripoli (Phoenicia) ; Chypre.

 
 

Définition des Noahides

Souvent écrit "Noachide". Selon le Judaïsme Halachique et le Talmud, les Lois Noachides s'appliquent à l'ensemble de l'humanité, celle-ci descendant du patriarche appelé dans la tradition hébraïque Noah(Noé). Ce dernier est à la tête de la seule famille à avoir survécu au Déluge relaté dans le livre de la Genèse. Dans le judaïsme, l'hébreu "בני נח" B'nei Noah, ou encore les termes "Descendants de Noé", ou "Enfants de Noé" désignent l'ensemble de l'humanité.
 
Dans la tradition juive, "Ben Noah" – Fils de Noé ou "Bat Noah" – Fille de Noé sont des termes générique se référant au genre humain. Il y a sept lois noachides qui sont applicables à toute l'humanité, quelque soit sa culture ou son ethnie. Techniquement, le terme "Ben Noah" ou "Bat Noah" ne veut pas dire que ces lois sont gardées par des individus. Cependant l'usage moderne de ces termes le sous-entend. Au niveau de l'orthographe, les hébraïsants, familiers avec la lettre 'ח' – Khet écrivent le mot NOAḤISME (prononcer le "Ḥ" comme la 'jota' espagnole). Autrement, il est souvent écrit NOACHISME afin de le prononcer facilement en langue française.
 

Sommaire


Définition classique

Le Judaïsme admet que les gentils ("goyim" "non-juifs", littéralement Nations) ne sont pas obligés d'adhérer à toutes les lois de la Torah. Cependant il leur est interdit d'appliquer quelques lois, comme d'observer le Shabbat de la même manière qu'Israël. Modèle:Référence. Le judaïsme rabbinique et ses successeurs modernes ne sont pas prosélytes. Les lois noachides sont vues comme une voie avec laquelle les non-juifs peuvent avoir une relation directe et signifiante avec D.ieu ou, au moins, d'être en accord avec les prérequis minimum de la civilisation et de la loi divine.
 
Il est dit qu'un non-juif qui observe toutes les lois noachides dans l'ensemble de ses détails a le même niveau spirituel et moral qu'un fils d'Israël Kohen Gadol (grand prêtre) (Talmud, Bava Kamma 38a).Maïmonide énonce dans son travail Mishnah Torah ("La loi des rois et de leur domination 8:11") qu'un Ger Toshav qui est précis dans l'application des sept commandements noachides est considéré comme un "Juste parmi les Nations" et qu'il a gagné sa place dans le monde à venir. Un énoncé similaire se trouve dans le Talmud (traité Sanhedrin 105b). Cependant, selon Maïmonide, un gentil est considéré comme juste uniquement s'il se conforme aux lois noahides en les considérant comme d'origine divine (c'est à dire issues de la Torah), et non si elles sont seulement considérées comme étant des règles de savoir vivre inventées par l'esprit humain.[1]
 
Les lois noachides diffèrent radicalement des lois de la Rome antique pour les gentils ("Jus Gentium"), car elles sont seulement une application de la justice. Le judaïsme rabbinique n'a jamais trouvé d'accord sur l'ensemble des questions relevant des lois noachides. Et beaucoup de chercheurs ne considèrent pas que les lois noachides sont une part de la Halacha. (cf. Bleich)

Trois catégories de noachides

Source:[2]
Il y a trois grandes catégories de gentils [voir R. Yom Tov ben Avraham Alshevili, Chiddushei HaRitva, Makkot 9a n.].
 
La première catégorie correspond aux gentils qui observent les obligations d'un monothéisme éthique. Cette personne est généralement appelée un Ben Noah (ou Noachide), désignant un fier descendant du Noé biblique. Dans la tradition juive, il a été demandé à Noé et ses fils d'observer les sept commandements qui les ont élevés au monothéisme éthique. [cf. Aaron Lichtenstein, The Seven Laws of Noah]. Ces gentils qui observent ces commandements sont considérés comme des justes parmis les Nations. Ils ne sont cependant pas juifs et ne sont pas considérés comme partie de la société juive. Ils sont des gens droits et leurs agissements sont reconnus. Ils font partie de la fraternité humaines, mais ne font pas part de la société juive.
 
Il y a ceux qui franchissent cette étape et demandent d'être entendus par un tribunal juif. Ils entrent ensuite dans la société juive, en faisant vœu d'observer leurs commandements et de suivre le monothéisme éthique. Une telle personne est appellée Ger Toshav.
 
En promettant qu'il va remplir son obligation de croire en un monothéiste éthique, il entre dans la société juive. Il n'est pas un converti et ne devient pas juif. En fait, il peut même adorer une religion monothéiste qu'il choisit. Il est, un "gentil juste" et est volontiers reçu dans la communauté juive. Il est le bienvenu à vivre dans les quartiers juifs (s'il le choisit), est soutenu par les organisations caritatives juives (si il en a besoin), et est considéré comme partie intégrante du tissu de la société juive à bien des égards [voir Talmud Pessahim 21b; Talmud Avoda Zara 65b , Na'hmanide, les ajouts au Livre des Commandements, 16; Maïmonide, Mishneh Torah, Hilchot Zechi'ah Umattanah 3:11, 10:12; Hilchot Melachim Ra'avad de Posquières, Commentaires sur Mishneh Torah, Hilchot Issurei Biah 14:08].
 
Le Ben Noah et le Ger Toshav sont tout deux des "gentil justes". Cependant, le Ben Noah n'est pas entré dans la société juive et ne le souhaite peut-être pas. Par conséquent, il est traité comme un étranger. Il est respecté comme un homme juste, un homme qui observe sa mission divine dans le monde. Il n'est cependant pas partie de la communauté juive.
 
La littérature talmudique parle ainsi de ces deux catégories de gentils : Midrash Bamidbar Rabbah 8:2
 
(Psaumes 146:8) "L'Eternel aime les justes". D.ieu dit : 'J'aime celui qui m'aime' et il est dit : (1 Samuel 2:30) "Car j'honorerai celui qui m'honore". Pourquoi D.ieu aime les gens droits ? Car la droiture n'est pas un héritage ou un trait de famille.
 
Les prêtres sont issus d'une famille de prêtres et les Lévites issus de la famille des Levi, comme il est dit (Psaumes 135 : 19-20) "Maison d'Aaron, bénissez l'Eternel! Maison de Lévi, bénissez l'Eternel!". Si quelqu'un veut devenir un prêtre [de la famille d'Aaron] ou un Levite, il ne peut pas, car son père n'est pas un prêtre où un Lévite. Cependant, s'il veut devenir une personne droite, il le peut même en étant un gentil car cette droiture, comme dit plus haut, n'est pas un trait de famille. Comme il est dit (ibid. "Vous qui craignez l'Eternel, bénissez l'Eternel!"
 
Il est bien écrit ici que l'on ne parle pas de la maison de ceux qui craignent D.ieu, mais de ceux ("Vous" dans le psaume) qui craignent D.ieu. Ce n'est donc pas un trait de famille. Ainsi, s'ils choisissent d'eux même d'aimer D.ieu, alors, D.ieu les aimera en retour. Midrash Sifra, Acharei Mot 9:13 (Lévitique 18:5 "Vous observerez mes lois et mes ordonnances: l'homme qui les mettra en pratique vivra par elles. Je suis l'Eternel."
 
Rabbi Yirmiyah would say: We see from here that even a gentile who fulfills his laws is like a [Jewish] high priest. He would also say: (2 Samuel 7:19) “And that would be fitting for priests, Levites, and Israelites” is not what it says rather “and that would be fitting for great men – O Lord G-d.” He would also say: (Isaiah 26:2) MainVariation: “Open the gates so the priests, Levites, and Israelites may enter” is not what it says rather “Open the gates so the righteous nation, keeper of the faith, may enter.”
 
Il n'est pas écrit : "Ouvrez les portes pour que les prêtres, les Levi et Israël puisse entrer", mais (Esaïe 26:2) "Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle.",
 
(Psaumes 118:20) "Voici la porte de l'Eternel: C'est par elle qu'entrent les justes." Il n'est pas écrit "Voici la porte de l'Eternel, des justes sont susceptibles d'y entrer".
 
(Psaumes 33:1) "Justes, réjouissez-vous en l'Eternel! La louange sied aux hommes droits.". Il n'est pas écrit "Prêtres, Levites, Israël, réjouissez-vous..."
 
He would also say: (Psalms 125:4) “Do good, G-d, to the priests, Levites, and Israelites” is not what it says rather “Do good, G-d, to good people.” We see from here that even a gentile who follows his commandments is [as righteous as the Jewish] high priest.
 
De même, il n'est pas dit "Fais du bien, D.ieu, au prêtres, Levites et Israëlites", mais (Psaumes 125:4) "Eternel, répands tes bienfaits sur les bons Et sur ceux dont le coeur est droit!"
 
La troisième catégorie de gentils correspond à ceux qui ne croient pas à un monothéisme éthique. Ils violent ainsi l'alliance faite entre D.ieu et Noé ; et ses descendants seront punis pour leurs péchés. C'est avec ces personnes là que le judaïsme a une attitude très ambivalente.
 
D'un coté, ils agissent de manière contraire au dessein divin. C'est pour cela que le judaïsme essaie de mettre de la distance entre les juifs et eux. D'un autre coté, ils sont des êtres crées à l'image de D.ieu et doivent être respectés comme tels. Le compromis est que leurs traits positifs doivent être reconnus et respectés. Cependant leurs traits négatifs ne sont jamais totalement oubliés et une totale intégration avec de telles personnes est proscrite. Talmud Semachot 1:8
 
Rabbi Yehudah said: [The euology of a gentile is] Alas! The good, alas! The faithful who eats the fruit of his own labor. [The sages] said to him: What then did you leave for the worthy? He replied: If he [the gentile] was worthy why should he not be lamented in this manner. Professor Saul Lieberman, Greek in Jewish Palestine, p. 77
 
Les vertus énumérées dans cette éloge funèbre sont purement laïque, l'on n'y trouve aucune trace de religion. L'homme a été bon, fier, et a apprécié les fruits de son travail. Le gentil dont on parle ici est un païen, il n'est pas un semi-prosélyte où un Chrétien, aucun mention n'est faite quant à sa crainte de D.ieu... Les rabbins ont compris la société païenne, et reconnaissent leurs vertus. Talmud Avot 4:3 [Ben Azzai] pourrait dire : Ne considère pas autrui avec mépris, et ne rejette rien, car aucun homme n'a pas son heure, et rien de ce qu'il fait n'a pas sa place. Talmud Avot 3:10
 
Ces gentils qui ont le statut de Ger Toshav, qui ont demandé à être acceptés dans la société juive et se sont engagés à observer leurs commandements, sont traités quasiment comme des juifs. Ceux qui ont le statut de Ben Noah car ils n'ont pas demandé à être intégrés sont respectés mais ne sont pas traités comme des frères. La loi leur est appliquée à la lettre, car faire autrement serait porter atteinte à leurs frères.
 
Qu'est-ce qu'un Ger Toshav a gagné par rapport à un Ben Noah ? Quelle connexion supplémentaire y-a-t-il entre les correligionnaires juifs et l'ensemble de la société juive et un Ger Toshav ? Imaginez le cas d'une famille. Mon frère a besoin de m'emprunter de l'argent et sait que s'il me demande, je lui ferai un taux d'intérêt très avantageux réservé aux membres de la famille. Ce type de traitement contribue à notre cohésion et favorise l'amour entre nous. Je ne déteste personne parce que j'ai une attitude particulière avec mon frère, mais j'ai un accord disant que je me comporterais d'une manière particulière avec ma famille. Maintenant, si un étranger frappe à ma porte, et que je lui offre aussi mon taux d'intérêt spécial ? Il n'y aura ainsi plus de différence entre mon frère et un étranger rencontré dans la rue. Dois-je traiter chaque homme de manière égale, ou dois traiter chaque personne correctement, et réserver un traitement spécial pour ma famille ?
 
Il en va de même avec la société des Juifs/Ger Toshav. Tout les membres, juifs et gentils, sont réunis ensembles dans une communauté unie dans le seul but d'adorer le D.ieu unique. Quand nous traitons tout les êtres humains avec le respect due à l'image divine de leur création, ceux faisant partie de l'ensemble Juifs/Ger Toshav se réservent un meilleurs traitement.
 
Il y a des personnes qui pointent ces différences de traitement et veulent démontrer que le judaïsme est anti-gentil. Bien au contraire. Le judaïsme est une des rares religions qui reconnaît que même ceux qui ne partagent pas leur foi peuvent être sauvés, et les tolèrent dans leur communauté. Les gentils droits ont une place dans le monde à venir s'ils le souhaitent. S'ils déclinent l'invitation, il leur est donné le respect dû aux gens droits.

Acception moderne

Ces dernières années, "Noachide" se réfère aux non-juifs qui s'efforcent de vivre en accord avec les sept Lois Noachide. Les termes "Noachide observant", ou "Noachide centré sur la Torah" serait plus précis mais ne sont pas fréquemment utilisés. L'arc en ciel, référence aux Noachides ou Première Alliance (Genèse, 9), est le symbole de nombreuses communautés de noachides. Une personne non-juive d'une quelconque culture ou religion est appellé "bat" (fille) ou "ben" (fils) de Noah. Mais beaucoup d'organisations qui s'appellent elles-mêmes בני נח sont composées de gentils qui appliquent les lois Noachides.
 
Selon le Tanach, "B'nei Noah", littéralement le fils de Noé, comment le terme "d'enfant d'Israël" ne représente pas seulement un peuple (dans le cas des enfants de Noé, on parle du monde entier), cela veut aussi dire que ceux qui sont identifiés avec ce terme partagent une idéologie commune. Ainsi, le terme "B'nei Noah" ne représente pas seulement les descendants biologique de Noé, mais aussi ses descendants "spirituels". Les enfants de Noé Shem, Ham et Japhet, leurs femmes, et la femme de Noé Naamah ont aussi survécu au déluge à bord de l'Arche. Quand les survivant ont pu fouler la terre sèche, ils ont commencé a fonder de nouvelles familles et reconstruire la terre. L'histoire de Noé culmine dans la promesse de D.ieu faite à Noé qu'Il ne détruirait jamais plus le monde avec un déluge. Le signe de cette promesse fut un arc en ciel. Cet arc en ciel est le signe d'une alliance, autant pour les juifs que pour les enfants de Noé. La part de cet accord revenant à l'homme est d'obéir aux sept lois universelles données à Noé par D.ieu.