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PSAUMES ET TEXTES DU TANA'H, pour la Fête de CHAVOUOT


Psaume 113

Alléluia ! Louez, serviteurs de l’Eternel, louez le nom de l’Eternel !

Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et à tout jamais !

Du soleil levant jusqu’à son couchant, que le nom de l’Eternel soit célébré !

L’Eternel est élevé au-dessus de tous les peuples, sa gloire dépasse les cieux.

Qui, comme l’Eternel, notre Dieu, réside dans les hauteurs,

abaisse ses regards sur le ciel et sur la terre?

Il redresse l’humble couché dans la poussière, fait remonter le pauvre du sein de l’abjection,

pour le placer à côté des grands, à côté des grands de son peuple.

Il fait trôner dans la maison la femme stérile, devenue une mère heureuse de [nombreux] fils. Alléluia !

 

Psaume 114

Quand Israël sortit de l’Egypte, la maison de Jacob du milieu d’un peuple à la langue barbare,

Juda devint son sanctuaire, Israël, le domaine de son empire.

La mer le vit et se mit à fuir, le Jourdain retourna en arrière,

les montagnes bondirent comme des béliers, les collines comme des agneaux.

Qu’as-tu, ô mer, pour t’enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière ?

Montagnes, pourquoi bondissez-vous comme des béliers, et vous collines, comme des agneaux ?

A l’aspect du Seigneur, tremble, ô terre, à l’aspect du Dieu de Jacob,

qui change le rocher en nappe d’eau, le granit en sources jaillissantes!

 

Psaume 115

Non pour nous, Eternel, non pour nous, mais pour faire honneur à ton nom, [donne cours] à ta bonté et à ta bienveillance.

Pourquoi les peuples diraient-ils : "Où donc est leur Dieu ?"

Or notre Dieu est dans les cieux, il accomplit toutes ses volontés.

Leurs idoles sont d’argent et d’or, œuvre de mains humaines.

Elles ont une bouche et ne parlent point, des yeux, et elles ne voient pas ;

Elles ont des oreilles et elles n’entendent pas, des narines, et elles n’ont point d’odorat.

Malgré leurs mains, elles n’ont pas le sens du toucher, malgré leurs pieds, elles ne sauraient marcher ; aucun son ne s’échappe de leur gosier.

Puissent leur ressembler ceux qui les confectionnent, tous ceux qui leur témoignent de la confiance !

Israël, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.

Maison d’Aaron, confie-toi à Dieu ! Il est leur aide et leur bouclier.

Vous, adorateurs de l’Eternel, confiez-vous à lui ! Il est leur aide et leur bouclier.

L’Eternel se souvient de nous pour nous bénir ; qu’il bénisse la maison d’Israël, qu’il bénisse la maison d’Aaron !

Qu’il bénisse ceux qui le révèrent, les petits ainsi que les grands !

Que l’Eternel multiplie [ses bontés] pour vous, pour vous et pour vos enfants !

Soyez bénis par l’Eternel, qui a créé le ciel et la terre !

Les cieux, oui, les cieux sont à l’Eternel, mais la terre, il l’a octroyée aux fils de l’homme.

Ce ne sont pas les morts qui loueront le Seigneur, ni aucun de ceux qui sont descendus dans l’empire du silence,

tandis que nous, nous bénissons l’Eternel, maintenant et à tout jamais. Alléluia !

 

Psaume 116

J’aime que l’Eternel écoute ma voix, mes supplications,

qu’il incline son oreille vers moi, alors que je l’invoque chaque jour de ma vie.

Les liens de la mort m’avaient enveloppé, les angoisses du Cheol m’avaient étreint ; j’avais éprouvé détresse et douleurs.

Mais j’ai invoqué le nom du Seigneur : "Ah ! de grâce, Seigneur, sauve mon âme !"

Clément est l’Eternel et juste, notre Dieu est compatissant.

L’Eternel protège les simples ; j’étais abaissé, et il m’a porté secours.

Reviens, ô mon âme, à ta quiétude, car l’Eternel te comble de ses bienfaits.

Oui, tu as préservé mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de la chute.

Je circulerai devant le Seigneur, dans les terres des vivants.

Je suis plein de foi quand je parle, si humilié que je puisse être.

[Pourtant] j’avais dit dans ma précipitation : "Tout dans l’homme est trompeur !"

Que ferai-je pour l’Eternel en retour de toutes ses bontés pour moi ?

Je lèverai la coupe du salut, et proclamerai le nom de l’Eternel.

Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son peuple.

Une chose précieuse aux regards de l’Eternel, c’est la mort de ses pieux serviteurs.

Oh ! grâce, Seigneur, car je suis ton serviteur, je suis ton serviteur, fils de ta servante: puisses-tu dénouer mes liens!

A toi, j’offrirai un sacrifice de reconnaissance, et je proclamerai le nom du Seigneur.

Mes vœux, je les acquitterai envers l’Eternel, à la face de tout son peuple,

dans les parvis de la maison de l’Eternel, dans ton enceinte, ô Jérusalem. Alléluia !

 

Psaume 117

Louez l’Eternel, vous tous, ô peuples, glorifiez-le, vous toutes, ô nations !

Car immense est sa bonté en notre faveur, la bienveillance de l’Eternel demeure à jamais. Alléluia !

 

Psaume 118

Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce est éternelle.

Qu’ainsi donc dise Israël, car sa grâce est éternelle ;

Qu’ainsi dise la maison d’Aaron, car sa grâce est éternelle ;

Qu’ainsi disent ceux qui révèrent le Seigneur, car sa grâce est éternelle.

Du fond de ma détresse j’ai invoqué l’Eternel : il m’a répondu [en me mettant] au large.

L’Eternel est avec moi, je ne crains rien : les hommes, que pourraient-ils contre moi ?

L’Eternel est pour moi, avec ceux qui m’assistent ; aussi me repaîtrai-je de la vue de mes haïsseurs.

Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les hommes.

Mieux vaut s’abriter en l’Eternel que de mettre sa confiance dans les grands.

Que tous les peuples m’enveloppent : au nom du Seigneur, je les taille en pièces.

Qu’ils m’entourent, qu’ils me cernent de toutes parts : au nom du Seigneur, je les taille en pièces.

Qu’ils m’entourent comme des abeilles, soient brûlants comme un feu de broussailles : au nom du Seigneur, je les taille en pièces.

On m’a violemment poussé pour me faire tomber, mais l’Eternel m’a prêté assistance.

Il est ma force et ma gloire, l’Eternel il a été un sauveur pour moi.

Le son des chants de joie et de salut [retentit] dans les tentes des justes : la droite de l’Eternel procure la victoire.

La droite de l’Eternel est sublime : la droite de l’Eternel procure la victoire.

Je ne mourrai point, mais je vivrai, pour proclamer les œuvres du Seigneur.

Dieu m’avait durement éprouvé, mais il ne m’a point livré en proie à la mort.

Ouvrez-moi les portes du salut, je veux les franchir, rendre hommage au Seigneur.

Voici la porte de l’Eternel, les justes la franchiront !

Je te rends grâce pour m’avoir exaucé, tu as été mon sauveur.

La pierre qu’ont dédaignée les architectes, elle est devenue la plus précieuse des pierres d’angle.

C’est l’Eternel qui l’a voulu ainsi, cela paraît merveilleux à nos yeux.

Ce jour, le Seigneur l’a préparé, consacrons-le par notre joie, par notre allégresse.

De grâce, Eternel, secours-nous ; de grâce, Eternel, donne-nous le succès.

Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel ! nous vous saluons du fond de la maison de l’Eternel.

L’Eternel est le Dieu tout-puissant, il nous éclaire de sa lumière. Attachez la victime par des liens tout contre les angles de l’autel.

Tu es mon Dieu, je te rends hommage, mon Dieu, je veux t’exalter.

Rendez hommage au Seigneur, car il est bon, car sa grâce dure éternellement.

 

 

 

 

Lectures proposées :

Exode chapitres 19 et 20 ; livre de Ruth ; Psaume 119 

(traduction de Torah-Box.com)


 

Exode 19 et 20 (paracha de Yitro, du Don de la Torah)

19.1 A la troisième néoménie depuis le départ des Israélites du pays d'Égypte, le jour même, ils arrivèrent au désert de Sinaï.

Partis de Refidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent, Israël y campa en face de la montagne.

Pour Moïse, il monta vers le Seigneur et le Seigneur, l'appelant du haut de la montagne, lui dit : "Adresse ce discours à la maison de Jacob, cette déclaration aux enfants d'Israël :

‘Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens ; vous, je vous ai portés sur l'aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi.

Désormais, si vous êtes dociles à ma voix, si vous gardez mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à moi,

Mais vous, vous serez pour moi une dynastie de pontifes et une nation sainte.’ Tel est le langage que tu tiendras aux enfants d'Israël."

Moïse, de retour, convoqua les anciens du peuple et leur transmit toutes ces paroles comme le Seigneur le lui avait prescrit.

Le peuple entier répondit d'une voix unanime : "Tout ce qu'a dit l'Éternel, nous le ferons !" Et Moïse rapporta les paroles du peuple au Seigneur.

L'Éternel dit à Moïse : "Voici, moi-même je t'apparaîtrai au plus épais du nuage, afin que le peuple entende que c'est moi qui te parle et qu'en toi aussi ils aient foi constamment." Alors Moïse redit à l'Éternel les paroles du peuple

Et l'Éternel dit à Moïse : "Rends-toi près du peuple, enjoins-leur de se tenir purs aujourd'hui et demain et de laver leurs vêtements,

Afin d'être prêts pour le troisième jour ; car, le troisième jour, le Seigneur descendra, à la vue du peuple entier, sur le mont Sinaï.

Tu maintiendras le peuple tout autour, en disant : ‘Gardez-vous de gravir cette montagne et même d'en toucher le pied, quiconque toucherait à la montagne serait mis à mort.

On ne doit pas porter la main sur lui, mais le lapider ou le percer de flèches ; homme ou bête, il cesserait de vivre. Mais aux derniers sons du cor, ceux-ci monteront sur la montagne’".

Moïse descendit de la montagne vers le peuple, lui enjoignit la pureté et ils lavèrent leurs vêtements.

II dit au peuple : "Tenez-vous prêts pour le troisième jour ; n'approchez point d'une femme."

Or, au troisième jour, le matin venu, il y eut des tonnerres et des éclairs et une nuée épaisse sur la montagne et un son de cor très intense. Tout le peuple frissonna dans le camp.

Moïse fit sortir le peuple du camp au-devant de la Divinité et ils s'arrêtèrent au pied de la montagne.

Or, la montagne de Sinaï était toute fumante, parce que le Seigneur y était descendu au sein de la flamme ; sa fumée montait comme la fumée d'une fournaise et la montagne entière tremblait violemment.

Le son du cor allait redoublant d'intensité ; Moïse parlait et la voix divine lui répondait."

Le Seigneur, étant descendu sur le mont Sinaï, sur la cime de cette montagne, y appela Moïse ; Moïse monta,

Et le Seigneur lui dit : "Descends avertir le peuple : ils pourraient se précipiter vers le Seigneur pour contempler sa gloire et beaucoup d'entre eux périraient.

Que les pontifes aussi, plus rapprochés du Seigneur, s'observent religieusement ; autrement il pourrait sévir parmi eux."

Moïse répondit au Seigneur : "Le peuple ne saurait monter sur le mont Sinaï, puisque tu nous as avertis par ces paroles : ‘Défends la montagne et déclare-la sainte !’"

Le Seigneur lui repartit : "Descends, dis-je, puis tu remonteras, accompagné d'Aaron. Mais que les pontifes et le peuple ne s'aventurent pas à monter vers le Seigneur, il pourrait sévir contre eux."

Moïse redescendit vers le peuple et lui en fit part.

 

20.1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, savoir :

(1) "Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage.

(2) "Tu n'auras point d'autre dieu que moi.

Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre.

Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième générations, pour ceux qui m'offensent ;

et qui étends ma bienveillance à la millième, pour ceux qui m'aiment et gardent mes commandements.

(3) "Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel ton Dieu à l'appui du mensonge ; car l'Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge.

(4) "Pense au jour du Shabbat pour le sanctifier.

Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires,

Mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu : tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs.

Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié.

(5) "Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l'Éternel ton Dieu t'accordera.

(6) "Ne commets point d'homicide. (7) "Ne commets point d'adultère. (8) "Ne commets point de larcin. (9) "Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage.

(10) "Ne convoite pas la maison de ton prochain ; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain."

Or, tout le peuple fut témoin de ces tonnerres, de ces feux, de ce bruit de cor, de cette montagne fumante et le peuple à cette vue, trembla et se tint à distance.

Et ils dirent à Moïse : "Que ce soit toi qui nous parles et nous pourrons entendre mais que Dieu ne nous parle point, nous pourrions mourir."

Moïse répondit au peuple : "Soyez sans crainte ! c'est pour vous mettre à l'épreuve que le Seigneur est intervenu ; c'est pour que sa crainte vous soit toujours présente, afin que vous ne péchiez point."

Le peuple resta éloigné, tandis que Moïse s'approcha de la brume où était le Seigneur.

L'Éternel dit à Moïse : "Parle ainsi aux enfants d'Israël : 'Vous avez vu, vous-mêmes, que du haut des cieux je vous ai parlé.

Ne m'associez aucune divinité ; dieux d'argent, dieux d'or, n'en faites point pour votre usage.'

Tu feras pour moi un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes victimes rémunératoires, ton menu et ton gros bétail, en quelque lieu que je fasse invoquer mon nom, je viendrai à toi pour te bénir.

Si toutefois tu m'ériges un autel de pierres, ne le construis pas en pierres de taille ; car, en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.

Tu ne dois pas non plus monter sur mon autel à l'aide de degrés, afin que ta nudité ne s'y découvre point.


 

Livre de Ruth

1.1 A l'époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays ; un homme quitta alors Bethléem en Juda pour aller séjourner dans les plaines de Moab, lui, sa femme et ses deux fils.

Le nom de cet homme était Elimélec, celui de sa femme Noémi ; ses deux fils s'appelaient Mahlon et Kilion; c'étaient des Ephratites de Bethléem en Juda. Arrivés sur le territoire de Moab, ils s'y fixèrent.

Elimélec, l'époux de Noémi, y mourut, et elle resta seule avec ses deux fils.

Ceux-ci épousèrent des femmes moabites, dont l'une s'appelait Orpa et l'autre Ruth ; et ils demeurèrent ensemble une dizaine d'années.

Puis Mahlon et Kilion moururent à leur tour tous deux, et la femme resta seule, privée de ses deux enfants et de son mari.

Elle se disposa alors, ainsi que ses brus, à abandonner les plaines de Moab ; car elle avait appris dans les plaines de Moab que l'Eternel, s'étant ressouvenu de son peuple, lui avait donné du pain.

Elle sortit donc de l'endroit qu'elle avait habité, accompagnée de ses deux brus ; mais une fois qu'elles se furent mises en route pour revenir au pays de Juda,

Noémi dit à ses deux brus : "Rebroussez chemin et rentrez chacune dans la maison de sa mère. Puisse le Seigneur vous rendre l'affection que vous avez témoignée aux défunts et à moi !

Qu'à toutes deux l'Éternel fasse retrouver une vie paisible dans la demeure d'un nouvel époux !" Elle les embrassa, mais elles élevèrent la voix en sanglotant,

Et lui dirent : "Non, avec toi nous voulons nous rendre auprès de ton peuple."

Noémi reprit : "Rebroussez chemin, mes filles ; pourquoi viendriez-vous avec moi ? Ai-je encore des fils dans mes entrailles, qui puissent devenir vos époux ?

Allez, mes filles, retournez-vous-en, car je suis trop âgée pour être à un époux. Dussé-je même me dire qu'il est encore de l'espoir pour moi, que je pourrais appartenir cette nuit à un homme et avoir des enfants,

Voudriez-vous attendre qu'ils fussent devenus grands, persévérer dans le veuvage à cause d'eux et refuser toute autre union ? Non, mes filles, j'en serais profondément peinée pour vous, car, Ia main du Seigneur s'est appesantie sur moi."

De nouveau elles élevèrent la voix et sanglotèrent longtemps ; puis Orpa embrassa sa belle-mère, tandis que Ruth s'attachait à ses pas.

Alors Noémi dit : "Vois, ta belle-sœur est retournée à sa famille et à son dieu ; retourne-toi aussi et suis ta belle-sœur."

Mais Ruth répliqua : "N'insiste pas près de moi, pour que je te quitte et m'éloigne de toi ; car partout où tu iras, j'irai ; où tu demeureras, je veux demeurer ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ;

Là où tu mourras, je veux mourir aussi et y être enterrée. Que l'Eternel m'en fasse autant et plus, si jamais je me sépare de toi autrement que par la mort !"

Noémi, voyant qu'elle était fermement décidée à l'accompagner, cessa d'insister près d'elle.

Elles marchèrent donc ensemble jusqu'à leur arrivée à Bethléem. Quand elles entrèrent à Bethléem, toute la ville fut en émoi à cause d'elles, et les femmes s'écrièrent : "N'est-ce pas Noémi ?"

Elle leur dit : "Ne m'appelez plus Noémi, appelez-moi Mara, car l'Eternel m'a abreuvée d'amertume.

Je suis partie d'ici comblée de biens, et le Seigneur me ramène les mains vides. Pourquoi me nommeriez-vous Noémi, alors que l'Eternel m'a humiliée et que le Tout-Puissant m'a infligé des malheurs ?"

C'est ainsi que Noémi était revenue des plaines de Moab, accompagnée de sa bru, Ruth la Moabite. Le moment de leur arrivée à Bethléem coïncidait avec le début de la moisson des orges.

 

2.1 Or, Noémi se connaissait un parent de son mari, un homme considérable par sa richesse, de la famille d'Elimélec, et qui se nommait Booz.

Ruth la Moabite dit un jour à Noémi : "Je voudrais aller dans les champs glaner des épis à la suite de celui qui me ferait bon accueil." Noémi lui répondit : "Va, ma fille."

Elle alla donc et s'en vint glaner dans un champ derrière les moissonneurs ; le hasard l'avait conduite dans une pièce de terre appartenant à Booz, de la famille d'Elimélec.

Voilà que Booz arrivait justement de Bethléem ; il dit aux moissonneurs : " Que le Seigneur soit avec vous !" Et eux de répliquer : "Le Seigneur te bénisse !"

Booz demanda à son serviteur qui dirigeait les moissonneurs : "A qui cette jeune fille ?"

Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : "C'est une jeune fille moabite, celle qui est venue avec Noémi des plaines de Moab.

Elle nous a dit : Je voudrais glaner et recueillir des épis près des tas de gerbes, à la suite des moissonneurs. Ainsi elle est venue, et elle se trouve ici depuis le matin jusqu'à présent, tant son séjour à la maison a été de courte durée."

Booz dit alors à Ruth : "Entends-tu, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ, et ne t'éloigne pas d'ici ; attache-toi de la sorte aux pas de mes jeunes servantes.

Aie les yeux fixés sur le champ qu'elles moissonneront et marche à leur suite ; j'ai bien recommandé aux jeunes gens de ne pas te molester ; si tu as soif, va où sont les vases et bois de ce que les jeunes gens auront puisé."

Ruth se jeta la face contre terre, se prosterna et lui dit : "Comment ai-je pu trouver grâce à tes yeux, pour que tu t'intéresses à moi, qui suis une étrangère ?"

Booz lui répliqua en disant : "On m'a fidèlement rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari : que tu as quitté ton père, ta mère et ton pays natal pour te rendre auprès d'un peuple que tu ne connaissais ni d'hier ni d'avant-hier.

Que l'Eternel te donne le prix de ton œuvre de dévouement ! Puisses-tu recevoir une récompense complète du Seigneur, Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue t'abriter !"

Elle dit : "Puissé-je toujours trouver grâce à tes yeux, seigneur, car tu m'as consolée, et tes paroles sont allées au cœur de ta servante, bien que je ne sois pas même autant qu'une de tes servantes !"

A l'heure du repas, Booz lui dit : "Approche et mange de nos aliments ; tu peux aussi tremper ton pain dans le vinaigre" ; elle s'assit à côté des moissonneurs, il lui offrit du grain grillé, elle en mangea à satiété et en eut encore de reste.

Puis elle se releva pour glaner, et Booz fit cette recommandation à ses gens : "Laissez-la glaner même entre les gerbes, et ne l'humiliez pas

Ayez même soin de laisser tomber de vos javelles des épis que vous abandonnerez, pour qu'elle les ramasse ; gardez-vous de lui parler avec dureté."

Elle glana de la sorte dans le champ jusqu'au soir, et, lorsqu'elle eut battu ce qu'elle avait ramassé, il y avait environ un êpha d'orge.

Elle l'emporta, rentra en ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait ramassé. Ruth montra aussi et lui donna ce qu'elle avait mis en réserve après avoir mangé à sa faim.

Sa belle-mère lui demanda : "Où donc as-tu glané aujourd'hui ? Où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui t'a témoigné de la bienveillance !" Ruth fit connaître à sa belle-mère chez qui elle avait fait sa besogne : "L'homme, dit-elle, chez qui j'ai travaillé aujourd'hui se nomme Booz."

Alors Noémi dit à sa bru : "Béni soit-il par l'Eternel, puisqu'il n'a cessé d'être bon pour les vivants et pour les Morts !" Noémi lui dit encore : "Cet homme nous touche de près : il est de nos parents."

Ruth la Moabite dit : "Il m'a même adressé ces mots : Attache-toi aux pas de mes gens, jusqu'à ce qu'ils aient achevé toute ma moisson."

Et Noémi dit à Ruth, sa bru : "Il vaut bien mieux, ma fille, que tu ailles avec ses servantes ; ainsi tu ne seras pas exposée à être mal accueillie dans un autre champ."

Ruth resta donc avec les servantes de Booz pour glaner jusqu'à l'achèvement de la moisson de l'orge et du froment ; et elle continuait à habiter avec sa belle-mère.

 

3.1 Cependant Noémi, sa belle-mère, lui dit : "Ma fille, je désire te procurer un foyer qui fasse ton bonheur.

Or Booz, avec les servantes duquel tu t'es trouvée, n'est-il pas notre parent ? Eh bien ! Cette nuit même il doit vanner les orges dans son aire.

Tu auras soin de te laver, de te parfumer et de revêtir tes plus beaux habits ; puis tu descendras à l'aire, mais tu ne te feras pas remarquer de cet homme, avant qu'il ait fini de manger et de boire.

Puis, quand il se sera couché, tu observeras l'endroit où il repose ; tu iras découvrir le bas de sa couche et t'y étendras : lui-même, il t'indiquera alors ce que tu devras faire."

Elle lui répondit : "Tout ce que tu me recommandes, je l'exécuterai."

Elle descendit à l'aire et fit ce que sa belle-mère lui avait recommandé.

Booz mangea et but et fut d'humeur joyeuse ; puis il alla se coucher au pied du monceau de blé. Et Ruth se glissa furtivement, découvrit le bas de sa couche et s'y étendit.

Il arriva qu'au milieu de la nuit cet homme eut un mouvement de frayeur et se réveilla en sursaut, et voilà qu'une femme était couchée à ses pieds.

"Qui es-tu ?" s'écria-t-il. Elle répondit : "Je suis Ruth, ta servante ; daigne étendre le pan de ton manteau sur ta servante, car tu es un proche parent."

Il répliqua : "Que l'Eternel te bénisse, ma fille ! Ce trait de générosité est encore plus méritoire de ta part que le précédent, puisque tu n'as pas voulu courir après les jeunes gens, riches ou pauvres.

Maintenant, ma fille, sois sans crainte ; tout ce que tu me demanderas, je le ferai pour toi, car tous les habitants de notre ville savent que tu es une vaillante femme.

Toutefois, s'il est vrai que je suis ton parent, il existe un parent plus direct que moi.

Passe donc la nuit ici ; demain matin, s'il consent à t'épouser, c'est bien, qu'il le fasse ! Mais s'il s'y refuse, c'est moi qui t'épouserai, par le Dieu vivant ! Reste couchée jusqu'au matin."

Elle demeura étendue au bas de sa couche jusqu'au lendemain matin ; puis elle se releva avant l'heure où on peut se reconnaître les uns les autres "Car, disait-il, il ne faut pas qu'on sache que cette femme a pénétré dans l'aire."

Booz dit encore : "Déploie le châle qui te couvre et tiens-le bien." ; elle le lui tendit, et il y mit six mesures d'orge, l'en chargea et rentra en ville.

Quant à Ruth, elle alla retrouver sa belle-mère, qui lui demanda : "Est-ce toi, ma fille ?" Ruth lui raconta tout ce que l'homme avait fait pour elle.

"Voici, ajouta-t-elle, six mesures d'orge qu'il m'a données en me disant : Tu ne dois pas revenir les mains vides auprès de ta belle-mère."

Noémi répondit : "Demeure tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches quel sera le dénouement de l'affaire ; assurément, cet homme ne se tiendra pour satisfait qu'il ne l'ait menée à bonne fin aujourd'hui même."

 

4.1 Or, Booz était monté à la porte et y avait pris place ; et voilà que vint à passer le parent dont Booz avait parlé. Celui-ci dit : "Veuille t'approcher et t'asseoir là, un tel et tel." Il s'approcha et s'assit.

Puis Booz prit dix hommes d'entre les anciens de la ville et dit : "Asseyez-vous là." Et ils s'assirent.

S'adressant au parent, il dit : "La pièce de terre qui appartenait à notre parent Elimélec, Noémi, revenue des plaines de Moab, veut la vendre.

J'ai jugé bon de te rendre attentif à la chose et de te dire : Acquiers cette propriété en présence des personnes assises là et en présence des anciens de mon peuple. Si tu te décides à la racheter, c'est bien ; si non, veuille me faire connaître tes intentions ; car seul tu disposes du droit de rachat, moi ne venant qu'après toi." Il répondit : "Je ferai le rachat."

Booz continua et dit : "Le jour où tu acquiers le champ de la main de Noémi, tu acquiers aussi Ruth, la Moabite, la femme du défunt, pour maintenir le nom du défunt à son patrimoine."

Le parent répliqua : "Je ne puis faire ce rachat à mon profit, sous peine de ruiner mon patrimoine à moi. Exerce toi-même mon droit de rachat, car moi je ne puis le faire."

Or, jadis en Israël, quand il s'agissait de rachat ou d'échange, tel était le procédé pour rendre définitif un contrat : l'un des contractants retirait sa sandale et la donnait à l'autre. Voilà quelle était la règle en Israël.

Donc le parent dit à Booz : "Fais l'acquisition à ton profit !" Et il retira sa sandale.

Alors Booz dit aux anciens et à tout le peuple : "Vous êtes témoins aujourd'hui que j'acquiers de la main de Noémi tout ce qui appartenait à Elimélec, ainsi qu'à Mahlon et Kilion.

Et Ruth aussi, la Moabite, femme de Mahlon, je l'acquiers comme épouse pour maintenir le nom du défunt à son patrimoine et empêcher que le nom du défunt ne s'éteigne parmi ses frères et dans sa ville natale. Vous en êtes témoins en ce jour !"

Tout le peuple qui se trouvait à la porte et les anciens répondirent : "Nous sommes témoins ! Que l'Eternel rende l'épouse qui va entrer dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui ont édifié à elles deux la maison d'Israël ! Toi-même, puisses-tu prospérer à Efrata et illustrer ton nom à Bethléem !

Que ta maison soit comme la maison de Péréç, que Tamar enfanta à Juda, grâce aux enfants que le Seigneur te fera naître de cette femme !"

Booz épousa donc Ruth, elle devint sa compagne et il cohabita avec elle. L'Eternel accorda à Ruth le bonheur de devenir mère : elle mit au monde un fils.

Alors les femmes dirent à Noémi : "Loué soit l'Eternel qui, dès ce jour, ne te laisse plus manquer d'un défenseur ! Puisse son nom être illustre en Israël !

Puisse-t-il devenir le consolateur de ton âme, l'appui de ta vieillesse, puisqu'aussi bien c'est ta bru qui l'a mis au monde, elle qui t'aime tant et qui est meilleure pour toi que sept fils !"

Noémi prit le nouveau-né, le mit sur son giron et se chargea de lui donner ses soins.

Et les voisines désignèrent l'enfant en disant : "Un fils est né à Noémi." Et elles l'appelèrent Obed. Celui-ci devint le père de Jessé, père de David.

Or, voici quels furent les descendants de Péréç : Péréç engendra Héçron ;

Héçron engendra Râm et Râm engendra Amminadab;

Amminadab engendra Nahchon et Nahchon engendra Salmâ ;

Salmâ engendra Booz et Booz engendra Obed ;

Obed engendra Jessé, et Jessé engendra David.

 

 


Ps 119

Heureux ceux dont la voie est intègre, qui suivent la Loi de l’Eternel !

Heureux ceux qui respectent ses statuts, le recherchent de tout leur cœur,

Qui, se gardant bien de commettre aucune injustice, marchent dans ses voies !

Tu as promulgué tes ordonnances, pour qu’on les observe strictement.

Ah ! puissent mes pas être fermes, pour que j’observe tes préceptes !

Alors, je ne serai point déçu, en portant mes regards sur tous tes commandements.

Je te rendrai grâce en toute droiture de cœur, en m’instruisant des règles de ta justice.

Tes statuts, je les observerai : ne m’abandonne en aucun temps.

Comment le jeune homme rendra-t-il pure sa conduite ? En se conformant à tes paroles.

De tout mon cœur je m’enquiers de toi, ne me laisse pas dévier de tes prescriptions.

En mon sein j’ai déposé tes instructions, pour ne pas faillir à ton égard.

Béni sois-tu, ô Eternel ! Enseigne-moi tes préceptes.

De mes lèvres je proclame toutes les règles sorties de ta bouche.

Dans le chemin tracé par tes témoignages je trouve ma joie, comme si c’était le comble de la richesse.

Je m’entretiens de tes commandements, et je contemple tes voies.

Je me délecte de tes préceptes, et n’oublie point tes paroles

Accorde tes bienfaits à ton serviteur, pour que je vive et observe tes paroles.

Dessille-moi les yeux, pour que je puisse contempler les merveilles issues de ta Loi.

Je suis un simple étranger sur la terre, ne me tiens pas cachés tes commandements.

Mon âme est travaillée du désir de tes règlements, à toute époque.

Toi, tu réprouves les arrogants maudits, qui se fourvoient loin de tes commandements.

Affranchis-moi de la honte et du mépris, car je respecte tes témoignages.

Dussent même les grands prendre siège et déblatérer contre moi, ton serviteur méditera tes lois.

Oui, tes témoignages sont mes délices, mes meilleurs conseillers.

Mon âme est collée à la poussière, conserve-moi en vie, suivant ta parole.

J’ai exposé ma conduite, et tu m’as répondu ; enseigne-moi tes lois.

Laisse-moi comprendre le chemin de tes préceptes, et je réfléchirai à tes merveilles.

Mon âme, de chagrin, se fond en larmes, redresse-moi, selon ta parole.

Eloigne de moi le chemin du mensonge, gratifie-moi de ta Loi.

J’ai choisi la voie de la fidélité, placé tes règles sous mes regards.

Je suis attaché à tes statuts, Seigneur, ne m’inflige aucune déception.

Je suivrai avec empressement le chemin de tes préceptes, car tu élargis mon cœur.

Enseigne-moi le chemin de tes préceptes, je veux en suivre les traces.

Donne-moi l’intelligence pour que je garde ta loi et l’observe de tout mon cœur.

Dirige-moi dans le sentier de tes commandements, car j’y trouve ma satisfaction.

Incline mon cœur vers tes vérités, et non vers un vain lucre.

Détourne mes yeux de la vue des choses frivoles, fais-moi vivre dans tes voies.

Accomplis ton dire en faveur de ton serviteur, car [il amène] à te révérer.

Ecarte de moi la honte que je redoute, car tes jugements sont précieux.

Voici, j’ai la passion de tes préceptes, fais-moi vivre par ta justice.

Que tes bontés descendent sur moi, Eternel, ton salut, tel que tu l’as promis.

Je pourrai ainsi répliquer à qui m’outrage, car j’ai confiance en ta parole.

Ne supprime jamais une parole de vérité de ma bouche, car je mets mon attente en tes jugements.

Je veux observer ta Loi constamment, à tout jamais.

Ainsi je circulerai bien au large, car j’aurai eu le souci de tes préceptes.

Je ferai de tes vérités l’objet de mes discours, en face des rois, sans aucune fausse honte.

Et je ferai mes délices de tes commandements, qui me sont bien chers.

Je tendrai mes mains vers tes commandements, que j’aime, et consacrerai mes méditations à tes préceptes.

Rappelle-toi, en faveur de ton serviteur, la promesse où tu as voulu que je mette mon attente.

C’est là ma consolation dans la misère, que ta parole me rende la vie.

Des arrogants m’ont raillé au possible : je n’ai point dévié de ta Loi.

Je me remémore tes jugements de jadis, ô Eternel, et j’y trouve du réconfort.

Un violent frisson m’avait saisi à cause des méchants, qui abandonnent ta Loi.

[Mais] tes préceptes sont devenus pour moi un sujet de cantiques dans ma demeure passagère.

Je me souviens de ton nom pendant la nuit, Seigneur, et j’observe ta Loi.

C’est là mon bonheur à moi, de m’attacher à tes préceptes.

"C’est mon lot à moi, ô Eternel, me suis-je dit, d’observer tes paroles."

Je t’implore de tout mon cœur, sois-moi propice, selon ta promesse.

J’ai médité sur mes voies, et ramené mes pas vers tes statuts.

Je me suis empressé, sans perdre un moment, d’observer tes commandements.

Les liens des méchants m’avaient enserré : je n’ai point oublié ta Loi.

Au milieu de la nuit je me lève pour te rendre grâce, à cause de tes équitables jugements.

Je suis l’allié de tous ceux qui te révèrent et qui pratiquent tes lois.

De ta grâce, Eternel, la terre est remplie : enseigne-moi tes préceptes.

Tu as traité avec bienveillance ton serviteur, ô Eternel, conformément à ta parole.

Enseigne-moi ces choses précieuses : le jugement et la science, car j’ai foi en tes commandements.

Avant que je fusse humilié, je m’égarais ; maintenant, je suis attentif à tes discours.

Tu es bon et tu exerces le bien, instruis-moi dans tes préceptes.

Des orgueilleux inventent des mensonges contre moi, et moi, de tout cœur, j’observe tes ordonnances.

Leur cœur est bouché comme par la graisse : moi, je fais mes délices de ta Loi.

C’est un avantage pour moi d’avoir connu la misère, pour mieux apprendre tes préceptes.

Plus précieux est pour moi l’enseignement de ta bouche que des monceaux de pièces d’or et d’argent.

Ce sont tes mains qui m’ont formé et organisé, donne-moi l’intelligence pour que j’apprenne à connaître tes commandements.

Ceux qui te craignent, en me voyant, seront dans la joie, car j’espère en ta parole.

Je sais, ô Seigneur, que tes arrêts sont toute justice, et que c’est en équité que tu m’as humilié.

Que ta grâce s’applique donc à me consoler, comme tu l’avais promis à ton serviteur.

Que ta miséricorde s’étende sur moi et que je vive, puisque ta Loi fait mes délices.

Que les orgueilleux soient déçus, pour m’avoir maltraité gratuitement ; moi, je méditerai tes préceptes.

Que tes adorateurs reviennent à moi, et ceux qui connaissent tes vérités.

Que mon cœur soit sincèrement attaché à tes lois, afin que je n’aie point à rougir.

Mon âme languit après ton secours, c’est en ta parole que je mets mon espoir.

Mes yeux se consument dans l’attente de ta parole, tandis que je dis : "Quand me consoleras-tu ?"

Car je suis comme une outre dans des flots de fumée : tes préceptes, je ne les ai point oubliés.

Que dureront les jours de ton serviteur ? Quand feras-tu justice de mes persécuteurs ?

Des pervers m’ont creusé des fosses, au mépris de ta Loi.

Tous tes commandements sont loyauté parfaite, eux me pourchassent sans motif : viens à mon aide.

Peu s’en faut qu’ils ne m’aient anéanti sur terre, alors que moi, je n’ai point délaissé tes préceptes.

Fidèle à ta bonté, conserve-moi en vie, et je respecterai le témoignage de ta bouche.

Pour l’éternité, Seigneur, ta parole demeure immuable dans les cieux.

D’âge en âge dure ta fidélité : tu as affermi la terre, et elle est inébranlable.

Selon tes lois, les êtres subsistent aujourd’hui, car ils sont tous tes serviteurs.

Si ta Loi n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma misère.

Jamais je n’oublierai tes préceptes, car par eux tu m’assures la vie.

Je suis à toi, prête-moi secours, car je m’enquiers de tes ordres.

Des méchants me guettent pour me perdre : je cherche à pénétrer le sens de tes prescriptions.

A tout bien j’ai vu des limites : ta Loi est infiniment vaste.

Combien j’aime ta Loi ! Tout le temps elle est l’objet de mes méditations.

Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, car ils sont pour moi un bien inépuisable.

Je suis plus avisé que tous mes précepteurs, car tes vérités sont le thème de mes réflexions.

J’ai plus d’expérience que les vieillards, car je respecte tes préceptes.

J’ai tenu mes pas éloignés de tout mauvais chemin, en vue d’observer tes paroles.

Je n’ai point dévié de tes règles, car c’est toi qui m’as instruit.

Que tes paroles sont douces à mon palais ! Le miel l’est moins à ma bouche.

J’ai puisé mon savoir dans tes préceptes, c’est pourquoi je hais toute voie mensongère.

Ta parole est un flambeau qui éclaire mes pas, une lumière qui rayonne sur ma route.

J’ai fait le serment, et je le tiendrai, d’observer les règles de ta justice.

Je suis extrêmement accablé, Eternel, conserve-moi en vie selon ta parole

Agrée de grâce, Seigneur, les vœux de ma bouche, et enseigne-moi tes lois.

Mon âme court sans cesse des dangers, et je n’ai point oublié ta loi

Des méchants me dressent des pièges, pourtant je ne dévie point de tes préceptes.

Je reste pour toujours en possession de tes vérités, car elles sont la joie de mon cœur.

J’ai incliné mon cœur à accomplir tes lois à tout jamais, jusqu’à la fin dernière.

Je hais les gens à double face, mais ta Loi, je l’aime.

Tu es mon abri et mon bouclier, j’espère en ta parole.

Loin de moi, ô malfaiteurs ! Je veux observer les commandements de mon Dieu.

Soutiens-moi selon ta promesse pour que je vive, et ne laisse pas mon espoir se changer en déception.

Accorde-moi ton appui pour que je sois sauvé, je me tournerai sans cesse vers tes lois.

Tu foules aux pieds ceux qui errent loin de tes préceptes, car leurs ruses habiles ne sont que mensonge.

Comme des scories, tu élimines tous les méchants sur terre, c’est pourquoi j’aime tes vérités.

Ma chair frissonne de la terreur que tu inspires, et je redoute tes jugements.

J’ai pratiqué la justice et l’équité, ne m’abandonne pas à mes oppresseurs.

Interviens pour le bonheur de ton serviteur, que des arrogants ne m’accablent point.

Mes yeux languissent après ton secours, et après ta parole de salut.

Traite ton serviteur selon ta grâce, et enseigne-moi tes préceptes.

Je suis ton serviteur, donne-moi la sagacité, pour que je comprenne tes vérités.

Le temps est venu d’agir pour l’Eternel : on a violé ta Loi.

C’est pourquoi j’aime tes commandements, plus que l’or et le métal fin.

C’est pourquoi je reconnais la parfaite droiture de tous [tes] préceptes, et déteste toute voie mensongère.

Merveilleux sont tes statuts, aussi mon âme les garde-t-elle avec soin.

La révélation de tes paroles projette de la lumière, donne de l’intelligence aux simples.

J’ouvre largement la bouche pour aspirer, car j’ai la passion de tes commandements.

Tourne-toi vers moi et sois-moi propice, comme tu le fais pour ceux qui aiment ton nom.

Affermis mes pas par tes discours, qu’aucune mauvaise passion ne prenne le dessus sur moi.

Délivre-moi de l’oppression des hommes, pour que je puisse observer tes préceptes.

Fais luire ta face sur ton serviteur, et enseigne-moi tes préceptes.

Mes yeux ont versé des torrents de larmes, parce qu’on n’observe pas ta Loi.

Tu es juste, ô Seigneur, et équitables sont tes jugements.

Tu as imposé tes justes ordonnances : elles sont tout à fait infaillibles.

Je suis consumé par mon zèle jaloux, car mes adversaires oublient tes paroles.

Ta parole est infiniment épurée, elle est chère à ton serviteur.

Je suis chétif et méprisé : tes préceptes, je ne les ai point oubliés.

Ta justice est éternellement équitable, et ta Loi est vérité.

La détresse et l’angoisse m’ont atteint : tes commandements sont mes délices.

Tes statuts sont à jamais équitables, permets-moi de les comprendre, pour que je vive.

Je t’invoque de tout cœur, exauce-moi, Seigneur ! Je veux observer tes préceptes.

Je t’appelle, viens à mon secours, et je garderai tes statuts.

Dès l’aurore je m’empresse d’implorer, j’espère en ta parole.

Mes yeux devancent les veilles [de la nuit], pour méditer ta parole.

Daigne écouter ma voix, selon ta bonté, Eternel ; fais-moi vivre selon l’arrêt de ta justice.

Ils m’approchent, ceux qui courent après l’infamie, ils s’éloignent de ta Loi.

Toi, Seigneur, tu es près [de moi], tous tes commandements sont vérité.

Dès longtemps j’avais connaissance de tes statuts, car tu les as établis pour l’éternité.

Vois ma misère et tire-moi du danger, car je n’ai pas oublié ta Loi.

Prends en main ma cause et délivre-moi, fais-moi vivre pour me consacrer à ta parole.

Le salut est loin des méchants, car ils ne se soucient pas de tes préceptes.

Grande est ta miséricorde, Eternel, fais-moi vivre selon l’arrêt de ta justice.

Nombreux sont mes persécuteurs et mes ennemis ; je n’ai point dévié de tes statuts.

J’ai observé les traîtres et j’en ai été écœuré, car ils ne respectent pas ta parole.

Vois comme j’aime tes prescriptions, Seigneur, selon ta bonté, fais-moi vivre.

L’ensemble de tes paroles est vérité, éternels sont tous les arrêts de ta justice.

Des grands me persécutent gratuitement, et mon cœur tremble devant ta parole.

Je me réjouis de tes promesses, comme quelqu’un qui a trouvé un riche butin.

Je hais le mensonge, je l’ai en horreur, c’est ta Loi que j’aime.

Sept fois par jour je célèbre tes louanges, en raison de tes justes arrêts.

Un grand bonheur attend ceux qui aiment ta Loi : pour eux point de cause de chute.

J’ai pleine confiance en ton secours, Eternel, et j’accomplis tes commandements.

Mon âme observe tes témoignages, je les aime infiniment.

J’observe tes prescriptions et tes statuts, car toutes mes voies sont sous tes regards.

Que mon hymne arrive jusqu’à toi, Eternel, fais-moi comprendre le sens de ta parole.

Que ma supplication vienne devant toi, sauve-moi selon ta promesse.

Mes lèvres laisseront s’échapper tes louanges, car tu m’enseignes tes préceptes.

Ma langue chantera ta parole, car tous tes commandements sont équité.

Puisse ta main s’appliquer à me secourir, puisque j’ai fait choix de tes prescriptions !

J’aspire à ton secours, Eternel, et ta Loi fait mes délices.

Que mon âme vive pour te louer, que tes jugements soient mon soutien.

J’erre comme une brebis égarée ; mets-toi à la recherche de ton serviteur ! Car je n’ai pas oublié tes commandements.