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LE CHABBAT ET LES BNEI NOA'H ? Principes généraux et mise en oeuvre


Le Ben Noa’h a reçu Sept Lois, et il ne peut ajouter de commandements pour lui-même, ce qui serait créer une nouvelle religion :

Ainsi, il ne peut s’interdire certaines activités, soit le Chabbat (soit les jours de Fêtes juives), soit même un autre jour de la semaine, car ce serait instituer pour lui-même un chabbat ou une fête, ce qui est interdit (Rambam Hilkhot Mélakhim, Lois des Rois, chapitre 10, Halakha 9 et 10 ; et Yad Rama et Meiri sur le traitée Sanhedrin 58b)

Il ne peut pas, non plus, s’imposer certaines pratiques religieuses, certains jours, car ce serait créer pour lui-même une nouvelle religion (mêmes références que ci-dessus)

Par contre, il est évidemment possible de prendre un jour de libre dans son travail, pour se reposer et pour être avec sa famille ou ses amis. Car il n’établit pas, pour lui-même, un précepte religieux.

(Rambam, Idem)

Bien sûr, le Ben Noa’h pourra marquer ce jour (Chabbat ou Fête juive), par exemple par un bon repas en famille, ou en invitant des voisins ou des amis, ce qui peut, d’ailleurs, être une bonne occasion pour parler de Dieu, et par partager la Lumière et la Vie de Sa Torah.

Ou il pourra être invité par une famille juive qui le fera, ainsi, participer à sa fête.

Il est aussi possible d’allumer des bougies, de mettre des fleurs ou de préparer une belle table, non comme un commandement (et sans la bénédiction que les Juifs font, pour l’allumage), mais pour emplir sa maison de lumière, de chaleur et de joie.

Ainsi, tout ce qu’il fera de spécial, soit pendant Chabbat ou pour une Fête juive, il le fera parce que cela lui procure de la joie et du plaisir, et non comme l’obéissance à un précepte religieux (Rambam Hilkhot Mélakhim, Lois des Rois, chapitre 10, Halakha 9 et 10).

Il peut lire des Psaumes, des prières, ainsi que la paracha de la semaine ou les Textes lus dans les synagogues, à ces occasions (nous en proposerons d’ailleurs, dans le document suivant, pour le vendredi soir et le samedi matin).

Le Ben Noa’h peut aussi parler à Dieu avec ses propres mots. Mais toujours comme une opportunité de se relier à son Créateur, et non comme l’accomplissement d’un commandement en un jour spécial.

Il pourra, d’ailleurs, se rendre dans une synagogue et associer sa prière à celle de la communauté juive.

Mais, s’il suit la liturgie dans le livre de prière juive, il ne pourra dire les bénédictions comportant : « Béni sois-Tu, Eternel, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonnés de… » puisque ce sont seulement les Juifs qui ont été ordonnés de faire ces mitsvot (commandements).

Il ne dira pas, non plus : « nos pères » (ce qui désigne les patriarches d’Israël), mais, par exemple « les pères du peuple juif » ou « les patriarches d’Israël »).

Il en est de même pour « C’est Moi qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte », et d’autres expressions qui concernent spécifiquement le peuple juif, qu’il ne dira donc pas.

Quant à la Amida, la prière que l’on fait debout, il pourra s’en inspirer pour prier avec ses propres mots.

Mais, comme nous l’avons dit, nous vous proposerons, des Psaumes et des prières qui vous soient adaptés.


Précisions concernant le Chabbat :

Les Enfants d’Israël ont reçu l’observation du Chabbat comme « alliance éternelle. Entre Moi et les Enfants d’Israël, ce sera un signe éternel… »

Toute personne non-Juive qui respecte le Chabbat, outre l’interdiction de créer une nouvelle religion, enfreint donc, aussi, l’interdiction de voler, qui est l’une de ses Sept Lois.

(Talmud Sanhédrin 58b et Midrach Rabba, chapitre 1, paragraphe 18 sur Dévarim).


Durant Chabbat, un non-Juif doit obligatoirement faire au moins un travail interdit aux Juifs (par exemple, allumer la lumière ou tout autre appareil électrique, etc…)

De toute façon, les règles du Chabbat sont tellement complexes que, même les Juifs doivent toujours continuer à les étudier…