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TSIPORA HODAYA : Témoignages (articles)


 DE CATHOLIQUE, A JUIVE ASSOCIEE AUX BNEI NOA'H

Je suis née à Paris, de famille corse, catholique. Mais la religion ne m’intéressait pas. Simplement, je me sentais toute seule et, dans ma souffrance, j’ai toujours su que D.ieu est là, avec moi, qu’Il est mon Père qui m’aime et prend soin de moi, et je Lui parlais, dès toute petite.
 
Plus tard, avec les études de Droit et le travail, j’ai perdu ce contact et l’ai oublié.... je suis alors devenue très malade, de la souffrance qui était en moi, et dépressive. 

J’ai pensé qu’en quittant Paris et en vivant en Corse, je serais heureuse. Mais... nous transportons partout avec nous ce qui est en nous... Cette prise de conscience, et les premiers temps de vie à Ajaccio, furent donc très durs pour moi, jusqu’à ce qu’un jour, par une église protestante évangélique, j’entende le verset de Jérémie 29.11 où D.ieu dit (dans la traduction française que j’entendis à l’époque) « Je connais les projets que J’ai formés pour toi, projets de paix et non de malheur, afin de te donner un avenir et de l’espérance ». Tout d’un coup, la présence de Dieu et Son amour faisaient à nouveau irruption dans ma vie ! Il me redonnait le lien avec Lui ! 

Lisant, dans les Textes, que D.ieu interdit de faire des statues et représentations, et de se prosterner devant, je quittai l’église catholique pour les Protestants Evangéliques. Je créai même une librairie biblique, « la Source de l’Espérance » que j’ai gérée presque 10 ans : je voulais que tous connaissent cette Parole qui m’avait donné une telle espérance !
 
Je fus invitée à une semaine de séminaire sur les relations entre Juifs et Chrétiens ; entre la France et Israël. Ce fut un choc brutal pour moi (et pour nous tous), de découvrir les horreurs de ces 2000 ans d’histoire, au nom de ce qui était notre religion, ainsi que les mensonges actuels des médias, des politiques et des nations, contre Israël. 

J’ai alors créé un site internet pour dénoncer ces mensonges et injustices ; j’ai écrit de nombreux courriers aux politiques et médias, et des articles que beaucoup d’autres sites (chrétiens, juifs...) publiaient aussi. Ce fut le début d’un combat que j’ai mené durant presque 10 ans, écrivant aussi deux livres (« Israël au cœur, tomes 1 et 2, éds Persée).
 
Puis, un jour, je reçus dans le cœur cette conviction, cet appel : « quitte tout pour servir Israël ». Je ne connaissais rien ni personne, en Israël, ni même la langue. Comment tout quitter, pour où, avec qui, quand, et pour quoi faire ?.... Je savais que je le ferais, mais je n’avais aucune idée de comment. 

Durant les mois qui suivirent, Dieu me donna un contact, puis un autre, puis ouvrit finalement la porte de Sar-El, les bénévoles de Tsahal : je vins donc, avec des Juifs de France, comme bénévole, deux semaines dans une base de l’armée. 

Ayant la conviction que c’était enfin « la bonne porte », je laissai mon travail et ma vie en Corse et arrivai en Israël en mai 2005, il y a un peu plus de 10 ans. Sar-El m’envoya comme bénévole dans des Maisons de Retraite, dans des services de personnes complètements dépendantes. Et, à différentes reprises, surtout pendant les guerres, je suis revenue dans une Base, pour aider.
 
Après 6 ans de ce bénévolat, un ami m’invita un jour à un cours de Torah, à Jérusalem. Tout de suite, je « sus » que c’était la vérité et qu’Israël a, bien sûr, la véritable lecture des Textes. Je voulus quitter ce que je découvrais comme la « substitution » et une lecture mensongère. 

C’est alors que je fus invitée à un symposium concernant les Bnei Noa’h, à Jérusalem, en juillet il y a exactement 4 ans. J’ai immédiatement aimé cette conception de l’Humanité, où chacun a sa place, Israël comme cœur d’un grand corps, et les personnes des Nations comme cellules des membres de ce corps. Moi aussi, je voulais m’y engager et y trouver ma place. Mais... quoi faire de tout   ?ce que j’avais entendu pendant 58 ans
 
J’étais ainsi, avec toutes mes interrogations. L’excellent livre d’Avraham Livni, « le Retour d’Israël » acheva de me convaincre. Si bien qu’en novembre 2011, je m’engageai comme Bat Noa’h.
 
Il fut dur, bien sûr, de perdre pratiquement tous les amis et les contacts de toute une vie ! Et aussi tout l’engagement que j’avais, de soutien à Israël, par les sites qui me demandaient d’écrire pour eux, ou publiaient mes lettres et articles. Mais j’ai choisi la vérité, renonçant à tout le reste
 
Peu à peu, un autre engagement s’ouvrit à moi, en tant que Bat Noa'h, d'abord par l'enregistrement de mon témoignage, puis de courts enseignements et exhortations pour les Bnei Noa’h. Beaucoup m’écrivirent qu’ils avaient découvert leur propre identité, grâce à mes interventions, et voulaient aussi s’engager comme Ben ou Bat .Noa’h

Je créai aussi un blog des Bnei Noa’h et une chaîne youtube. Il .m’avait semblé tout perdre, mais D.ieu me redonnait, autrement
 
Finalement, j’ai été Bat Noa’h deux ans. Puis, un jour, soudain, quelque chose s’éveilla en moi : je voyais clairement que je faisais partie de ce peuple et de ce pays, je « savais » que c’était mon identité profonde et véritable. Et j’eus la conviction que je devais poursuivre mon chemin et me convertir
 
A nouveau, il fallait tout laisser, mon nouvel engagement comme Bat Noa’h, et même le fait d’être « non-Juive et non-Israélienne soutenant Israël », comme je l’avais toujours proclamé. Mais c’était évident que je devais le faire. D’ailleurs, tous les amis juifs (qui me connaissaient depuis parfois 8 ou 10 ans), à qui j’annonçai par la suite ma décision, me dirent qu’ils avaient toujours su qu’un jour je me convertirais, mais ils ne me l’avaient pas dit, car je devais en recevoir moi-même la conviction.
 
Il y a donc maintenant un an et demi que je suis Juive, vivant dans un tout petit ichouv (village) du Goush Etsion (dans le territoire de Yehuda, en Israël). Peu à peu, j’y ai trouvé du travail. Mais comment m’engager encore ? J’avais toujours dans le cœur la conviction de reprendre mon blog des Bnei Noa’h, en plusieurs langues, et aussi ma chaîne youtube, également en plusieurs langues. Mais comment et pour dire quoi ? Ne sachant pas, j’attendais les « portes » que .D.ieu allait m’ouvrir
 
C’est alors qu’un groupe de femmes ‘Habad du ichouv me proposa d’étudier avec elles, le Shabbat, les écrits du Rav Ginsburgh sur les Bnei Noa’h, en vue d’une action en faveur des Nations ! Pourtant, je ne suis ni ‘Habad, ni de langue anglaise ! Je le pris donc comme un .encouragement venant de Dieu
 
Parallèlement, les Bnei Noa’h francophones me contactèrent à plusieurs reprises, pour me proposer de faire partie d’un de leurs groupes fb des Bnei Noa’h, puis d’un autre, etc... Plusieurs y ont d’ailleurs publié mes témoignages vidéo, disant même parfois qu’ils étaient devenus Bnei Noa’h grâce à mon témoignage, ce qui contribua encore à m’encourager dans cette direction. Finalement, ils me proposèrent d’étudier avec eux, en skype, un autre livre, « the Divine Code » du Rav Weiner, avec le Rav Peres de Jérusalem. A plusieurs reprises, ils me demandèrent de prier pour eux, ou même d’aller au Kotel, pour eux ou pour les intentions qu’ils me confiaient. Des liens se sont tissés, de plus en plus profonds, de confiance et de réelle amitié ; puis aussi avec des personnes ou groupes d’autres langues.
 
C’est ainsi que j’ai recommencé à enregistrer des vidéos, en plusieurs langues, comme D.ieu me l’avait mis dans le cœur depuis plus d’un an. Et maintenant, j’écris ce témoignage, à la fois pour mesurer tout le chemin que D.ieu m’a fait parcourir et pour « fermer .le cercle ». Surtout, pour qu’il serve d’encouragement à d’autres

Après ce cheminement de toute une vie, D.ieu savait très bien où, finalement, Il m’attendait : dans ce tout petit village, apparemment coupée de tout mais où je suis, en fin de compte, en lien avec le monde entier : après avoir cherché ma voie comme Catholique, puis Evangélique, puis Bat Noa’h, je suis finalement Juive, travaillant en association avec des Bnei Noa’h dans le monde entier, pour  !construire ensemble le grand Projet d’Hachem
 
Que ce témoignage puisse encourager tous ceux qui cherchent leur identité et leur place, ou qui ont l’impression que les portes de leur vie se ferment ; ceux qui se disent qu’ils ont renoncé pour D.ieu, ou ont perdu.... Avec D.ieu, rien n’est jamais perdu ! Il a tout Son temps et, si nous le voulons et Lui obéissons, même si nous ne comprenons pas Ses chemins, Il nous fera arriver au bon endroit, dans le Plan qu’Il a pour nous et dont toutes les étapes précédentes font aussi partie ; elles étaient même toutes nécessaires à notre Service, et pour que soit constitué le grand puzzle de notre vie.
 
Que D.ieu vous bénisse tous.
Tsipora Hodaya Antonietti
Juillet 2015
 
 



LE PETIT PRINCE
ET LA SOURCE D'EAUX VIVES

Ceux qui me connaissent bien savent que j'ai toujours aimé le "Petit Prince", de Saint-Exupéry. En particulier, cette marche dans le désert, et ce rayonnement silencieux du désert, de la source qui y est cachée quelque part, qui rayonne en silence, et qui en fait toute la beauté mystérieuse et secrète.
 
Peut-être ai-je aimé ce livre, parce que c'est l'histoire de ma vie ? Et celle de beaucoup de personnes,  je pense ! On marche, dans cette existence, comme dans un désert aride, et le cœur cherche ; le cœur a soif. Mais… que cherche-t-il ? Et de quoi a-t-il soif ?
 
Pour ma part, j'ai bu à des oasis, durant ce long chemin : la Révélation de l'Amour de D.ieu ; puis Sa Présence, tout au long de mes années de maladie, et la guérison par Sa puissance ; puis… l'accueil par ce pays, par Israël !
 
Moi aussi, comme le Petit Prince, je devais prendre le temps de marcher jusqu'au puits. J'ai fait des haltes, dans bien des endroits, mais ce n'était que des étapes dans la  longue marche qui m'a menée, enfin, jusqu'à la Torah d'Israël ! 

Dès le premier cours auquel on m'invita, ce fut comme entendre le chant de la corde et de la poulie, dont parle si joliment Saint-Exupéry : le Rav puisa, pour nous, l'eau qui désaltère, l'eau de la Vie, à laquelle j'avais aspirée, toute mon existence ! Et, pour moi aussi, la Source commença à chanter !
 
J'étais au cours et, tout à coup, la Torah d'Israël a commencé à jouer, pour moi, sa symphonie grandiose et éternelle ! Et j'ai bu à la Source infinie !
 
Je sais, maintenant, que  je ne suis pas la seule : je découvre sans cesse d'autres personnes non-Juives qui, dans différentes nations du monde, se sont aussi tournées vers Israël, pour recevoir de lui l'Enseignement de Vie.

Car ce peuple habite à nouveau sa Terre. Alors, tout naturellement, sa Torah coule de lui,  commençant à désaltérer les hommes assoiffés, qui cherchaient.

J'exprime toute ma reconnaissance
à D.ieu qui, dans Sa Fidélité, m'a guidée et m'a fait arriver jusqu'à la Source des Eaux Vives !
Et aussi, bien sûr, 
à ceux qui les puisent pour nous, et qui nous en abreuvent !






"REPARATION"
POUR DEVENIR MOI-MEME !
 
Plusieurs personnes, en apprenant mon engagement comme Bat Noah, m'ont dit se réjouir de « ton chemin pour revenir jusqu'au Centre qui est le tien ». Cette expression m'a paru, tout d'abord, étrange. Je sentais, pourtant, confusément, que leur remarque était juste, sans toutefois comprendre vraiment de quoi il s'agissait : de quel Centre, et de quel chemin ?
 
C'est alors que j'ai repensé aux mois qui avaient précédé ; mois pendant lesquels j'avais ressenti un "travail intérieur" profond, et des bouleversements intenses ! 

Car la Torah est vivante ! On ne peut se contenter de l'écouter pour acquérir des connaissances intellectuelles. Elle est Parole éternelle, et agissante en nous : à mesure que j'entendais les cours, elle se posait, comme un faisceau de lumière divine, sur une part de moi, puis une autre, sur un secteur de ma vie, puis sur un autre : mes façons de réagir, de "fonctionner" ; mes relations avec mon entourage, et avec moi-même... Elle mettait en évidence tout ce qui était tordu, déformé et non encore réglé.

J'ai vu que je devais faire des pas très concrets, des mises en ordre, des démarches vis à vis de plusieurs personnes....

Ce n'était pas facile ; cela me semblait même, souvent, presque impossible, comme des montagnes qui s'élevaient devant moi, pratiquement infranchissables.

Mais, à chaque fois, je restais médusée en m'apercevant que ces obstacles colossaux n'avaient existé que dans ma pensée, dans mon imagination ; et je voyais s'ouvrir, tout d'un coup, devant moi, des vallées larges et spacieuses où j'entrais aisément : les personnes accueillaient ma démarche avec reconnaissance, et parfois même avec joie : des malentendus furent dissipés, des brouilles effacées ; des relations qui étaient rompues depuis des mois furent enfin restaurées !

Chaque succès m'encourageait à aller de l'avant, dans un "nettoyage intérieur" systématique. J’éprouvais une joie profonde de me sentir responsable de ma vie, et de découvrir tout ce que je pouvais en "réparer", tant dans ma relation avec moi-même, qu'avec les autres, et donc aussi, bien sûr, avec D.ieu.
 
Je ressentais que ma personnalité avait été éclatée mais que, peu à peu, les fragments épars commençaient à trouver leur place, à s'emboîter les uns dans les autres, pour former, tous ensemble, une identité restaurée qui me dilatait le coeur de reconnaissance !! Ma vie et ma personnalité se réunifiaient !
 
Parallèlement, comme la charrue d'un laboureur retourne la terre, l'enseignement de la Torah fit remonter, du plus profond de mon histoire, les souffrances qui étaient en moi depuis toujours, et qui m'avaient tenue enserrée, emmurée, toute mon existence, dans un tombeau de peur des autres. J'ai enfin pu affronter, et vaincre, ce géant intérieur de ma peur, et je suis sortie de ma prison !  J'étais LIBRE !!
 
Celui qui a ressenti un jour cette JOIE de la LIBERATION, dans le concret de sa vie et le profond de son être, peut seul avoir une idée de l'expérience qui fut la mienne, durant ces longs mois : pas après pas, délivrance après délivrance, j'ai avancé, à la lumière de la Torah, grâce aux enseignements qui nous étaient prodigués.
 
J'ai enfin découvert une existence qui a un goût de VIE ! Ici, j'ai appris à ne pas démissionner, à ne pas remettre passivement à D.ieu la responsabilité de tout accomplir, par Sa toute-puissance et par Sa grâce, comme si j'avais été incapable de faire quoi que ce soit, par moi-même. J'aimais cette prise en main du concret de notre vie, et de nos relations, que je découvrais, alors. 

Moi qui avais entendu dire, durant des années, lorsque des personnes nous dérangeaient, nous agressaient, ou nous déstabilisaient : « je me protège », « ce sont des attaques de l’ennemi », j’entendais désormais, tout au contraire : « pourquoi est-ce que cela m'arrive ? Est-ce que cela ne renvoie pas à quelque chose de MOI-MEME qui n'est pas encore en ordre, et que je dois régler ? » Attitude de remise en cause de soi, en vue d’une construction, qui me permit d’avancer, et de m’édifier moi-même.
 
Je reconnais que, jusque-là, je n'avais jamais aimé cette existence ! Mais je découvrais, soudain, qu’elle était PASSIONNANTE, avec une DYNAMIQUE, une DIRECTION ; elle est RICHE D'UN SENS à découvrir. A 58 ans, enfin, j'ai commencé à AIMER LA VIE, MAPROPRE VIE !
 
Surtout, j'ai découvert la LIBERTE et LA JOIE D'ETRE MOI-MEME ! Car la Torah m'a lavée du passé, me rendant capable de choisir cette VOIE ROYALE, DIVINE, d'être Bat Noah aux côtés d'Israël, quoi que puissent en penser tous ceux qui ne peuvent comprendre. 

Car, avancer avec les convictions que D.ieu a mises en nous, est la seule chose importante ! Et c'est ce que je vous souhaite aussi, à vous qui me faites l'honneur de me lire !
 
 Comme me l'ont dit mes amis, j'ai fait le chemin jusqu'à moi-même ! Désormais, Celui qui a un Projet éternel pour chacun de nous, m'a donné d'entrer dans une vie nouvelle, grande et magnifique, à la fois engagée dans le quotidien, et tournée vers l'avenir, avec d’autres ; vers la Réparation de l'humanité, et vers la Délivrance qui est déjà en marche, et que j'attends, moi aussi, plus que jamais ! 


 



UN ETRE ENTIER POUR UN D.IEU  UN
 
Je veux d’abord exprimer ma reconnaissance à ceux qui, parmi mes amis chrétiens, me connaissent bien et me font confiance, au point de m’écrire : « Si tu t’es engagée comme Bat Noah, c’est que tu avais la conviction que ce sont les Plans de D.ieu pour toi ; c'est ta vie, et je respecte ton choix »… Au milieu de beaucoup d’incompréhension (pour ne pas dire davantage…), ces paroles sont bienfaisantes. Que D.ieu vous bénisse, vous qui m’aimez vraiment, et qui me gardez votre amitié, bien que je ne sois plus des vôtres.
 
Certes, je peux comprendre ceux qui réagissent autrement, et je ne leur en veux pas car, moi aussi, j’ai été enseignée ainsi : « il y a un seul chemin pour arriver à D.ieu » et « il n’y a de salut en aucun autre… » J’avais toujours trouvé cela terriblement injuste, pour la majorité de l’humanité qui serait, donc, perdue (y compris Israël, malgré les Promesses de bénédiction qui lui sont sans cesse renouvelées par D.ieu, tout au long des Textes saints) !
 
Depuis de longues années, j’aspirais à trouver une autre voie ; en particulier depuis que je me suis rendu compte de la haine féroce des chrétiens, durant 2000 ans, à l’égard du peuple juif : si cette religion apportait la vérité, le salut, et prêchait l’amour, comment pouvait-elle engendrer cette violence terrible et meurtrière, pour convertir les Juifs de force, ou les exterminer, et cela pendant presque deux millénaires ?
 
J’étais consternée de voir, encore aujourd’hui, les positions systématiques, non seulement de l’Eglise de Rome, mais aussi d’associations et de fédérations protestantes, et même évangéliques, à l’encontre d’Israël et de ses droits !
 
Je cherchais comment me désolidariser de cet antisémitisme qui ne pouvait, en aucun cas, plaire à D.ieu puisque, dans les Textes qu’Il a inspirés, Il ne cesse de répéter à Israël Sa Fidélité, Son Amour immuable et Ses Promesses éternelles.
 
Je voulais sortir du « remplacement » par lequel les chrétiens se croient « le nouvel Israël », bénéficiaire de « l’alliance nouvelle » ; sortir de cette « substitution », selon laquelle on enseigne que « tout est accompli » : la rédemption, le salut ; et même les sacrifices et les fêtes juives. Car, alors, que reste-t-il à Israël ? N’a-t-il plus de place ? Ni lui, ni sa Torah ?
 
Pourquoi, dans ce cas, D.ieu lui a-t-Il redonné sa nation, et le ramène à nouveau sur sa Terre ? Bien sûr, je connais déjà la « réponse », pour l’avoir entendue prêchée des milliers de fois : étant sur leur Terre, les Juifs verront « venir sur les nuées », « celui qu’ils ont percé, et ils pleureront sur lui, comme on pleure sur un fils…. »
 
Comme l’expliquent certains, les demandes de pardon pour les horreurs du passé, le « sionisme » et le soutien politique à l’égard d’Israël, visent à « ôter les pierres, préparer le chemin pour le peuple », c’est-à-dire préparer le cœur des Juifs à accepter que le Mashiah qu'ils attendent est celui-là même au nom duquel ils ont été haïs, persécutés et massacrés durant deux millénaires.
 
Mais, surtout, il me semblait incohérent que D.ieu ait d’abord donné la Torah à Israël ; ensuite, depuis 2000 ans, nous serions « non plus sous la loi, mais sous la grâce » ; puis, au moment de la Délivrance, « de Sion sort la Torah » !
 
De même, D.ieu choisit le peuple juif, pour l'éternité, puis l’aurait remplacé par un autre ; mais, lors de la Délivrance Finale, « dix hommes de toute nation, saisiront le pan de l'habit d'un Juif en disant : Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que D.ieu est avec vous ! » (Zacharie 8/23)
 
Et comment D.ieu peut-Il faire une alliance (éternelle !) avec Israël, puis le rejeter, faisant une « alliance nouvelle » avec un autre peuple ? D’autant plus que les Textes parlant de cette alliance nouvelle disent clairement qu'elle sera faite avec Israël, après que D.ieu l'ait ramené, et l'ait rétabli dans son pays !
 
Comment le D.ieu UN pouvait-Il être aussi contradictoire et incohérent, faisant des choix, des promesses et des alliances éternelles, puis les abandonnant, au profit d’un autre bénéficiaire, et les reprenant finalement ?...
 
Mais, lorsque j'ai entendu la Torah, j'ai enfin été libérée de toutes mes interrogations et incompréhensions ! Car, enfin, tout m'est apparu UN et parfaitement cohérent !
 
Peu après, quand j'ai connu les Bnei Noah, j'ai su immédiatement que c’était la réponse à toutes mes interrogations. Désormais, je peux aimer et servir D.ieu sans être partagée, et entrer, de tout mon être, dans les Projets qu’Il a pour ma vie : me tenir aux côtés d'Israël, tout en respectant sa place spécifique dans les Plans divins.
 
 
« Révélation que reçut Isaïe, fils d'Amoç, sur Juda et Jérusalem : Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison de D.ieu sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. Et nombre de peuples iront en disant « gravissons la montagne de l'Eternel, pour gagner la maison de Dieu de Jacob, afin qu'Il nous enseigne Ses voies et que nous puissions suivre Ses sentiers, car c'est de Sion que sort la Torah, et de Jérusalem la parole de Dieu. » (Esaïe 2/3)
 
 

 

VISION D'ETERNITE
 
Ce qui m’a tout de suite plu, chez les Bnei Noah, c’est la vision de Paix et d’Unité.
 
Dans le monde, tous parlent de paix et d’unité, et chacun y aspire : paix avec soi-même, avec les autres, et surtout, fondamentalement, avec D.ieu. Pourtant, l’humanité, et même l’individu, tout est divisé ! Tout n'est que continuelles séparations, conflits et guerres !
 
Les tentatives d’unité sont toujours passées par l’uniformisation, et donc par la contrainte, voire par la violence.
 
Or, dès le Symposium des Bnei Noah, à Jérusalem, en juillet 2011, en entendant tous les intervenants, j’ai commencé à voir se dessiner devant moi, au contraire, le projet d’une Humanité restaurée, où chacun devient pleinement soi-même, avec sa spécificité et sa personnalité, et où tous s’emboîtent, s’articulent ensemble, se complètent, dans une harmonie créée par Celui qui a tout conçu, parfaitement, de toute éternité.
 
J’aimais ce Respect mutuel : Israël était le Cœur de ce grand Corps, et personne ne cherchait à prendre sa place ! Au contraire, tous les membres s’assemblaient et s’unifiaient autour de lui, avec amour et reconnaissance, pour recevoir de lui  la Sagesse et la Vie !
 
Car Israël ne prend rien à personne ! Il a TOUT reçu, et le monde entier veut lui prendre, depuis toujours. Pourtant, il ne cherche qu’à nous donner. Et il le fait toujours avec un infini respect de qui nous sommes, de notre rythme et des pas que nous sommes prêts à faire avec lui.
 
Dans ce projet, chacun, nation ou individu, est appelé à découvrir qui il est vraiment, pour devenir pleinement la cellule dont le grand Corps unifié a un besoin vital !
 
Quelle belle vision ! La contempler était déjà comme… entrer dans l’éternité !!
 
J’ai découvert ce qu’est aimer vraiment Israël : l’aimer dans sa nature et dans sa mission, et m’associer à lui, pour entrer dans la mienne !! Et c’était une conception dynamique, pour moi, pour ma propre vie : j’étais incitée à aller de l’avant : à la fois à recevoir la Vie de la Torah, et aussi à m’engager, car je voulais, moi aussi, prendre la place toute entière que D.ieu a réservée pour moi, depuis toujours, dans Sa Sagesse infinie ! Et je sais que cette place me correspond parfaitement, puisqu’Il m’a créée, comme je suis, pour cette Mission spécifique, en vue de contribuer, avec tous les autres, à l’unification et à la vie du grand Corps.

Et je sais que chacun des autres doit aussi prendre sa propre place, avec les dons qu'il a reçus. Plus de guerres, plus de disputes, plus de jalousies : j'ai besoin de l'autre, et qu'il remplisse son rôle tout entier ; et lui a besoin de moi. Il en résulte que nous ne pouvons que nous aider, nous exhorter, nous épauler et nous encourager. Car, si l'autre ne prend pas toute sa place, tout le corps en souffrira, et donc moi aussi. Et si je ne fais pas toute ma part, il manquera aussi quelque chose au corps. Quelle responsabilité !

Il n'est plus possible de regarder sa vie de façon individuelle, avec chacun son propre intérêt, mais nous avons désormais un intérêt commun : construire ensemble dans le respect mutuel de nos différences de caractères, de compréhension, de dons

Accepter le chemin de chacun, qui est forcément différent du mien ; accepter le point où il en est. Et savoir que, moi aussi, je serai acceptée et respectée dans mon cheminement. 

Combien de temps m'a-t-il fallu pour arriver jusqu'ici ? 58 ans ! Alors, comment ne vais-je pas respecter les autres, avec leur propre rythme et leur compréhension ?
 
Peut-il y avoir un Projet plus grandiose ? Qui aurait encore envie de rester dans son ignorance, son indifférence, ou son indolence ? 

Nous pouvons connaître D.ieu et marcher avec Lui, et pour cela, nous avons besoin d’être enseignés par Israël ! Et nous avons aussi besoin de tous les autres membres, pour rentrer avec eux dans cette grande harmonie d’ensemble où tous sont connectés à D.ieu et où Il règne sur toute la terre.

 
"L'Eternel a fait serment à David,
Un serment véridique auquel Il ne manquera pas,
"Je placerai sur ton trône un fruit de tes entrailles !
Si tes fils gardent mon pacte,
les lois que Je leur enseignerai,
Leurs descendants, jusqu'à l'éternité, 
siègeront après toi sur ton trône.
Car l'Eternel a fait Son choix de Sion, 
Il l'a voulue pour demeure :
"Ce sera là Mon lieu de repos à jamais,
Là Je demeurerai, car Je l'ai voulu.
Je bénirai amplement son
approvisionnement;
Je rassasierai ses pauvres de pain.
J'habillerai ses prêtres de vêtements de triomphe,
Et ses hommes pieux éclateront en cris de joie.
La Je ferai grandir la corne de David,
J'allumerai le flambeau de Mon Oint,
Ses ennemis, Je les revêtirai de honte
Et sur sa tête brillera son diadème."
(Psaume 132, Cantique des degrés)

Anne-Marie ANTONIETTI




Poème  "Le chemin" 
Par Rachel Franco  
http://www.terredisrael.com/infos/?p=45365&mid=577


A mon amie Anne Marie, 
Avec tendresse et forte amitié, 


Sur le chemin, parfois,  
Elle fait halte, se retourne 
Et doucement pose son regard  
Sur les déserts qui l'ont vu naitre.

Ils étaient siens,  
Lieux du murmure des eaux  
Cachés au cœur des sables, 
Que ses mains caressaient, sans jamais se lasser. 

Derrière les dunes, au-delà des horizons 
Son âme cherchait la Source de Vie  
Qui apaise les désirs de l'être profond;  
Qu'Il se révèle enfin, le Dieu de toute éternité! 

La solitude, la maladie, les épreuves de la vie  
Ont eu raison de toutes ses illusions,  
Lui, avec amour a créé le monde pour moi; 
De mes chutes, je me relève avec grande foi. 

Elle ne savait pas encore  
Lire les signes de la vie,   
Et ne connaissait pas la Sagesse occultée; 
Mais confiante, elle avançait à petits pas. 

Puis enfin, le jour est venu  
D'une rencontre avec l'inattendu. 
Derrière le voile du monde,  
Pour elle, la vie a pris sens;  elle a entendu.

Jérusalem est devenu son horizon,  
Dans le Temple de la maison d'Israël,  
Elle a trouvé le puits caché 
Et la parole s'est révélée. 

Elle ne craint ni les jugements, ni les rejets,   
Chaque nouvelle épreuve est socle de liberté 
Dans la joie, elle avance sans l'ombre d'un regret 
Pour construire son temple d'humanité. 

Doucement, je lui ai confié 
Que son chemin est celui de sa verticalité, 
Que vers son Centre, aujourd'hui elle se dirige 
Qui la fera grandir dans la plus grande liberté. 

Le monde est un livre  
Qu'il faut apprendre à lire 
Aimer la symphonie des sphères 
Chantée par la Sagesse de nos Maitres. 

 
Alors, je lui ai soufflé 
Que l'Unité est la clef de la vie 
L'extériorité, il nous faut quitter 
Pour retrouver la mémoire de l'éternité.
 






























VOIR A L'INVERSE !
 
« Il y eut un soir, il y eut un matin, jour un », nous dit le Texte de Genèse 1.5. Le jour commence donc le soir, et non le matin, ou à minuit, comme nous avons été enseignés à le penser ! Et il nous est dit « Jour un » ! La journée et la nuit, la lumière et les ténèbres ne sont donc ni séparés, ni opposés, comme beaucoup de philosophies ou religions nous le disent ! Elles forment, ensemble, le jour complet. « Jour un » !
 
Cette unité est telle que… c’est la lumière du soleil qui éclaire, non seulement la journée, mais aussi la nuit (la lune réfléchissant seulement les rayonnements du soleil) ! 

Il est intéressant de noter que, durant la nuit, nous pouvons fixer la lune, et contempler, autant que nous le voulons, cette lumière qui nous vient du soleil ; au contraire, pendant la journée, lorsque nous tentons de fixer ce grand astre, nous sommes aveuglés, et nous ne voyons…. que des taches noires et l’obscurité !!
 
On comprend ainsi que nous distinguons les choses à l’inverse de ce qu’elles sont vraiment : quand nos yeux peuvent regarder la lumière… c’est en réalité la nuit, autour de nous ; quand nous voyons le noir et l’obscurité, c’est en fait le jour ! Et plus le soleil est haut dans le ciel et lumineux, plus c'est le « plein jour », et plus nous sommes aveuglés, et ne voyons que du noir, car nous sommes incapables de voir autant de lumière !
 
Il est bien évident que nous ne connaissons qu'une très infime partie du monde, non parce que les scientifiques n'ont pas exploré tout l'univers, mais simplement parce que nous sommes incapables de voir, de sentir et d'appréhender la vraie réalité : de ce que nous appelons « ce monde-ci », bien sûr, et à plus forte raison du « monde à venir », qui est déjà présent, inséparable du premier, mais qui ne peut encore nous être dévoilé !
 
« Ce monde-ci » nous apparaît, pour l'instant, comme « LA réalité », « le jour », « la lumière », et la priorité, alors que « le monde à venir » nous semble, au contraire, être « la nuit », « les ténèbres » et (pour beaucoup d'hommes) tout à fait aléatoire. Mais lorsque la vraie réalité, le jour et la lumière infinie du « monde à venir » auront été dévoilés, nous nous rendrons compte que nous marchons, aujourd'hui, dans une grande obscurité, à la seule clarté des rayons du soleil réfléchis par la lune
 
Alors, justement, nous pouvons apprendre de ces deux astres ! Nous qui vivons seulement au rythme du soleil et de son calendrier, héritiers du « siècle des lumières »,  reconnaissons nos ténèbres et apprenons à voir tout à l'inverse ! Recevons l'Enseignement du peuple qui sait vivre à la fois au rythme de la lune et du soleil ! Laissons-nous enseigner par Israël. Car il reçut, du D.ieu Un, l'équilibre parfait, et la mission de révéler à l'humanité les Lumières éternelles, infiniment supérieures à tout ce que nous pouvons appréhender, ou même imaginer, dans le monde présent !


 



FORCE ET COURAGE !

D.ieu ordonna à  Noé et à ses descendants d’obéir à sept commandements, qui furent réaffirmés à Moïse au Mont Sinaï, puis explicités par les Maîtres d'Israël : ces sept Lois constituent la Volonté de D.ieu pour nous, les Nations.

Selon la tradition rabbinique, la liste en est : l'interdiction de l'idolâtrie, 
l'interdiction de blasphémer, l'interdiction de tuer et de se suicider, l'interdiction du vol, l'interdiction des unions immorales, l'interdiction de consommer d'un animal vivant, l'obligation d'instituer des tribunaux. 

Ces « lois noahides » se retrouvent dans les 613 commandements mosaïques, donnés à D.ieu pour Israël ; et dans le décalogue lui-même, pour les interdictions de blasphème, idolâtrie, assassinat et vol.

Beaucoup objectent que toute personne « morale » respecte spontanément ces lois. Mais le but n'est pas d'apporter une morale, ni de permettre aux hommes de vivre dans une harmonie et un respect mutuel. 

Le but est… de respecter D.IEU, de L'aimer et d'avoir une vie connectée à Lui, en accomplissant la Volonté qu'Il a exprimée ! Et, notamment, en prenant en considération LE CANAL par lequel D.ieu a fait connaître au monde Sa Volonté : le porte-parole et enseignant qu'Il a choisi, Israël. C’est lui qui nous explique, de façon très concrète, comment mettre en pratique ces règles divines.

Dans certains milieux, on donne une image de la Loi et du Commandement comme menant à la mort, et non à la Vie ! Ceux qui aiment Israël disent, alors, souvent « Je suis Juif de cœur » (bien qu'ils ne soient pas Juifs), pour bien montrer que « nous ne sommes pas sous la Loi ». D’autres tomberont dans l’excès inverse, en s’attachant aux règles d’une façon qui dessèche et tue le cœur, ou d’une manière extérieure, déconnectée de leur être intérieur.

Mais, comme en toutes choses, les Maîtres d'Israël nous enseignent la voie de la synthèse et de l'équilibre divin. De sorte que nous pouvons affirmer avec force ce principe fondamental et vital (pour nous-mêmes et pour l’humanité entière !) de l’obéissance aux Sept Lois, telles qu’enseignées par Israël.

En faisant ainsi, nous acceptons et affirmons la Royauté du D.ieu UN, car nous nous connectons à Lui, au travers de Sa Torah, par l'enseignement du peuple qu'Il a désigné pour ce but. Il a ramené ce peuple sur sa Terre et, désormais, dans le monde entier, des gens des nations s'adressent à lui pour savoir comment marcher dans les Voies de D.ieu.
 
En recevant cet enseignement, nous découvrons que la Torah n'est pas seulement des commandements, ni une simple connaissance ou sagesse. Elle est infiniment plus : les Sages d'Israël disent qu'elle est « force et courage » ; elle nous communique la Vie et donne la force à notre âme !
 
Au moment de la Délivrance Finale, cette même Torah sera révélée à l'Humanité, telle qu’elle est vraiment, dans sa perfection, et dans sa richesse insondable et infinie, ainsi qu’il est écrit dans Isaïe 2.3 : « c'est de Sion que sort la Torah, et la Parole de D. de Jérusalem» 


 

LA VRAIE REVOLUTION :
L’UNITE DANS LA DIVERSITE !

Nous avons tous entendu dire qu’« il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni homme ni femme… » Pourtant, dans la Torah, il est écrit : « D.ieu créa l’homme… Mâle et femelle Il les créa… D.ieu examina tout ce qu’Il avait fait : c’était éminemment bien » ! (Genèse 1.27 ; 31)
 
Et on voit qu’il est éminemment bien, aussi, qu’il existe toujours des Juifs et des non-Juifs puisque, au moment de la Délivrance Finale, « dix personnes des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement… » (Zacharie 8.23)
 
Ainsi, de la Genèse à la Délivrance, nous lisons que le D.ieu UN aime la diversité ! Et, partout, dans toute Sa création, on retrouve un même principe : l’unité dans la différence.
 
Par exemple, il est évident, que nous sommes une seule personne, bien qu’il y ait en nous plusieurs parties ! De même « l’homme quitte son père et sa mère, il s’unit à sa femme et ils deviennent une seule chair. » (Gn 2.24) Nous avons déjà parlé du jour un, composé du soir et du matin, des ténèbres et de la lumière ; et aussi de ce monde-ci et du monde à venir, qui sont en réalité un seul monde, dont nous appréhendons seulement une infime partie ; et l'on pourrait multiplier les exemples.
 
Quant à l’humanité, quel magnifique Projet le Maître du monde a pour elle ! L’unité dans la diversité ! Plus besoin de nier l’autre, et de le réduire à ce que nous sommes. Au contraire ! Car notre complémentarité est notre richesse ! D.ieu nous a voulus et créés complémentaires ! Car les autres peuvent comprendre et accomplir ce dont nous sommes incapables (ou ce qui n’entre pas dans notre mission), et nous-mêmes réalisons ce qui est dans notre domaine propre, en fonction de nos capacités, qui sont aussi indispensables aux autres.
 
Dans le grand Projet divin, Israël est le cœur de l'humanité : nous avons besoin de lui pour vivre, et pour devenir nous-mêmes ! Quant au coeur, il a besoin de tous les membres du corps ! Recevons de lui son Enseignement, et aidons-le à être le prêtre et la « lumière pour les nations » voulus par le Maître du monde !
 
Car nous avons la responsabilité d’aider les autres à entrer, eux aussi, dans le Projet divin ! Ce que nous avons reçu, nous devons le redonner afin que les autres boivent, eux aussi, aux Eaux Vives de la Torah,  expérimentent la libération extraordinaire qu’elles procurent et participent, à leur place, à la restauration de notre Humanité.
 
C'est ainsi que nous entrons, de plus en plus, dans cette unité avec Israël, et aussi entre nous ; et nous attendons ensemble la Délivrance d’Israël, qui sera aussi la Rédemption du monde entier.

Car nous avons la certitude que nous aussi participerons, avec Israël, à la vie du monde à venir qui sera dévoilé à ce moment-là, et dont le monde que nous connaissons actuellement n’est qu’une préparation et une infime préfiguration.

 


ENSEIGNER LE RETOUR !

Quand nous parlons des Bnei Noah, il nous est toujours fait remarquer : « s’il s’agit d’une Alliance que D.ieu a établie avec l’humanité, déjà depuis Noé, et si c’est l’identité véritable des nations, et leur vraie place aux côtés d’Israël, pourquoi émerge-t-elle seulement depuis peu, dans l’histoire ? »
 
D’autres personnes nous objectent également : « si c’est vraiment Israël « la lumière des nations », pourquoi sa lumière ne brille-t-elle pas ? »
 
En réalité, les deux questions sont inséparables, et donc aussi leurs réponses : durant deux millénaires, hélas, Israël dut surtout se protéger, et chercher comment survivre ; et il ne put remplir sa vocation de Lumière des nations. Ainsi, notre place, qui se situe par rapport à la sienne –être enseignés par lui, et l’aider dans son rayonnement- fut, elle aussi, voilée. Mais, comment comprendre tout cela ?
 
D.ieu a inscrit un principe, dans la création tout entière : celui du Retour à son Créateur. Et Israël reçut pour identité d’exprimer ce Retour à D.ieu, et de l’enseigner aux nations.
 
Or, c’est par son histoire même, au long des millénaires, qu’Israël exprime ce Retour. On comprend, ainsi, que ce peuple fut en exil, afin qu’il prenne conscience de l’exil spirituel, et cherche « où est ma place ? », puis aspire à la Délivrance et au Retour sur sa Terre.
 
Dans cette optique, l’exil d’Israël apparaît comme la préparation au Retour, afin d’enseigner l’humanité entière, et l’entraîner dans cette dynamique du Retour à D.ieu !
 
Notre existence et celle d’Israël sont inséparables. Car D.ieu a tout créé selon le principe de l’unité dans la diversité : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Faisons lui une aide « kénegdo », en face de lui ».
 
De nos jours, quand D.ieu recrée Israël en tant que nation, et ramène ce peuple sur sa Terre, ainsi qu'il l’avait déclaré lors de la création de l’Homme, de la même façon, « il n’est pas bon qu’Israël soit seul ». Pour qu'il exerce son rôle, D.ieu a commencé à lui donner « une aide en face de lui ». Et Il dévoile en nous notre véritable identité : comme membres des nations, nous sommes appelés à être l’aide d’Israël « en face de lui », afin qu’il rayonne dans ce monde la Lumière de D.ieu.
 
D’ailleurs, on se rend bien compte que le positionnement par rapport à Israël fait partie intégrante de nous-mêmes, et qu’il est inscrit au plus profond de notre être à tous. En effet, lorsqu’Israël était voilé, durant son exil deux fois millénaire au milieu des peuples, les hommes ont toujours cherché leur identité par rapport à lui, sans même en avoir conscience. Israël ne pouvait plus rayonner la Lumière de Dieu et les hommes, incapables de se situer par rapport à lui dans leur véritable rôle, se sont alors situés, malheureusement, non plus « en face », mais « contre » lui (autre signification du mot hébreu « negdo ») ; ou même, à sa place.
 
Maintenant qu’Israël est à nouveau une nation sur sa Terre, et que son peuple revient chez lui, son identité profonde et véritable commence à rayonner. Désormais, de plus en plus, on voit que le monde a soif des Eaux Vives qui coulent de la Torah, comme d’une Source ; des hommes de toutes nations et de toutes langues recherchent en elle la vraie Connaissance, la Profondeur et la Lumière infinies.
 
Ils apprennent d'Israël, de son histoire et de son Enseignement... ce qu'est le Retour à D.ieu !
 
Anne-Marie ANTONIETTI
(Blog "Bnei Noah, La Réparation des Nations", 7 février 2012)
 
 
 
 

 
OTER LES VOILES
 
J’ai été extrêmement frappée par l’enseignement qui nous était donné.
 
Le Rav nous expliquait : « Quand Hachem a créé notre âme, il l’a dotée de sensibilité (comme le corps) à certaines choses, en particulier le meurtre. D.ieu a gravé en nous ces commandements sans aucun voile. Par contre, d’autres commandements sont voilés en l’homme : si nous commettions ces choses, notre âme mourrait, de la même façon que pour un meurtre, mais nous n’avons pas conscience de la gravité de ces actions. Nos sentiments ne sont donc absolument pas un critère.
 
« Le travail de l’homme est d’affiner son être, et de le faire se mettre le plus possible en harmonie avec la Torah. D.ieu nous a créés avec un sens moral qui va nous permettre ce travail. 
 
« Je regarde la Torah, où des choses sont considérées comme très importantes, mais je ne les ressens pas du tout : car j’ai été créé comme cela, afin de pouvoir me travailler : affiner ce sens-là, le débarrasser de ses voiles, de ses habits. Puis, peu à peu, je vais commencer à le ressentir. Mon sentiment s’est affiné. Mon sens moral est rentré en adéquation, en harmonie, avec la Parole de Torah.
 
 « Ainsi, il est inscrit dans notre être des choses que nous ne ressentons pas, mais que nous devons dévoiler. Ensuite, ces composantes nous apparaissent avec une évidence absolue parce qu’elles font partie intégrante de notre être même. »
 
En entendant ces explications, j’ai enfin pu comprendre notre histoire, et notre cheminement jusqu’aux Bnei Noah : je comprenais, en particulier, comment j'avais pu vivre toute une vie sans avoir conscience de qui je suis réellement, alors que cela m'apparaît, désormais, comme une évidence absolue et incontournable ! Et je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas.
 
Tant que l’identité véritable d’Israël était voilée, la nôtre, en tant que membres des nations, l’était aussi. Mais, désormais, l’exil qui cachait Israël a été ôté, et sa place est révélée : le Projet de D.ieu pour nous, non-Juifs, commence donc, aussi, à nous être montré. Il faut seulement que les voiles, qui l'ont recouvert durant ces millénaires, soient ôtés, pour que nous puissions voir, et que nous ressentions ce qui est en nous-mêmes.
 
Mais cela n'est pas facile car, si la place d’Israël a été cachée, la nôtre le fut aussi ! Et ceux qui ont voulu se substituer à son identité, en réalité, nous ont pris la nôtre ! Au point qu’aujourd’hui, très peu de personnes savent ce que sont les Bnei Noah, alors que cela aurait dû être notre identité, à nous gens des nations qui affirmons la Royauté de D.ieu sur nos vies !
 
Au lieu d’être contre Israël, ou au lieu de vouloir se substituer à lui, les nations auraient toujours dû avoir cette identité profonde qui était cachée en elles (et qui l'est encore, pour la plus grande partie de l'humanité !) : l’identité de Bnei Noah.
 
Heureusement, désormais, certains voiles ont déjà été ôtés, et certains reconnaissent le droit d’Israël à sa Terre, l’aident même à revenir dans son pays, et le soutiennent politiquement. Car ils ressentent bien, au fond d’eux-mêmes, que nous sommes créés, pour être l’aide d’Israël dans sa mission divine. Ainsi qu’il nous était expliqué dans le cours : un voile a déjà été ôté, en eux ; ensuite, un autre le sera, et encore un autre…
 
C’est pourquoi je suis sûre que, de la même manière, par le travail profond de la Torah de Vérité, la Lumière de D.ieu éclairera finalement les âmes. Les hommes et les femmes des nations reconnaîtront leur véritable identité. Ils sauront –avec la même certitude qui est la nôtre aujourd’hui- qu’ils ont été créés pour recevoir la Lumière de D.ieu au travers d’Israël, et pour aider à son rayonnement. Ainsi, nous participerons tous ensemble, chacun avec sa personnalité et sa spécificité, et chacun à sa place, à la réparation de l’humanité, et à la marche vers l’unité, annonciatrice de la Délivrance. 
 
Le Rav nous disait, dans le cours dont j'ai parlé plus haut, que « lors du Dévoilement final, tous les voiles seront ôtés : toutes les paroles de la Torah, inscrites au plus profond de tout être humain, apparaîtront (selon ce que la Torah a prévu pour chacun) ».
 
Telle est mon espérance : que les nations reconnaîtront qui elles sont vraiment, et quelle est leur vraie place, au-delà de tout ce qui avait pu le recouvrir et  le cacher, durant des millénaires !!
 
Ainsi, d'Israël, nous apprenons aussi... le Retour à nous-mêmes !
 
Anne-Marie ANTONIETTI
(Blog "Bnei Noah, La Réparation des Nations", 7 février 2012)






LETTRE D'AMITIE DE LA CORSE A ISRAËL


Par Anne-Marie Antonietti
(écrite lors de la création du site amitié Corse-Israël)
 
Tous appellent notre pays « Corse, l'Ile de beauté ».
Pourtant, dans la Bible, D.ieu dit que c'est toi, Israël, le plus beau des pays !
 
On nous dit «Kallisté», «la plus belle», dans l'écrin bleu de la mer qui nous entoure.
Et, justement, le bleu est ta couleur, celle de ton drapeau, rappelant ton peuple qui passe au milieu de la mer ouverte, protégé par le Maguen de ton Éternel.
 
Les oliviers et les figuiers qui nous sont familiers, omniprésents dans nos villages et sur toute notre terre, sont les arbres qui te symbolisent, Israël.
 
L'auteur de ton Livre t'appelle «Mon pays».
Mais combien de tes enfants sont venus chez nous, s'y sont sentis chez eux, et c'est notre île qui, pour eux, est devenue «mon pays».
Eux qui gardent toujours leur différence, où qu'ils soient, quand ils sont venus ici, au contraire, sont devenus des nôtres au point qu'on ne sait plus, souvent depuis longtemps, qui est toi et qui est nous. Car, entre vous et nous, on ne fait pas de différence.
 
Est-ce pour cela que, par avance, nous aussi figurons dans ton Livre ? Combien de fois il y est parlé aux « îles et habitants des îles » ?
 
On nous dit terre d'accueil et d'hospitalité. Et nombreux de tes fils, chassés d'ailleurs, ont pu se réfugier ici. Il y ont poussé leurs racines. On se plaît d'ailleurs à raconter que, quoi qu'il ait pu se passer ailleurs, ici, ils ont toujours été protégés.
 
Est-ce pour cela que, lorsque nous allons chez toi, nous nous sentons un peu chez nous, « a casa » ? Ou est-ce seulement parce que c'est en toi, Israël, que tout s'enracine ?
Il est vrai que ceux qui te connaissent, lorsqu'ils viennent ici, se disent très frappés par les ressemblances entre nous (pays, et aussi habitants), et par tout ce qui nous unit.
 
Mais d'où nous vient ce sentiment confus, lorsque nous sommes sur ta terre -presque un malaise, parfois même un peu comme une souffrance, au profond de nous- de nous sentir appartenir, nous aussi, à ton pays, d'une façon tellement inexplicable ? Nos identités respectives sont-elles aussi entremêlées, au point que nous aussi ressentions en toi des racines ?
 
Non pour vouloir te posséder, comme l'ont fait -ou le font encore- presque tous les autres !
Nous n'aimons pas qu'on nous possède ! Aussi, nous ne voulons pas le faire aux autres.
Mais nous cherchons des relations faites de respect ; des relations consenties de part et d'autre, car nées de l'amour entre toi et nous, entre tes enfants et ceux de notre île.
 
Ces liens, mystérieux mais profonds, comme viscéraux, qui nous unissent, nous voulons les approfondir ensemble, et nous découvrir mutuellement.
Mais, déjà, nous pouvons te dire en quelques mots ce que nous ressentons pour toi :
 
Israël, nous t'aimons !